Cet article a été publié il y a 6 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.
- L'abus de l'exercice de sa liberté d'expression par un salarié peut justifier un licenciement pour faute grave
- La dissimulation de relations amoureuses entre deux salariés peut constituer une faute grave
- Le fait de refuser de payer une part variable en raison d’un licenciement pour faute grave constitue une sanction pécuniaire illicite
Les salariés ont des droits et libertés au travail mais aussi des obligations contractuelles qui découlent de la relation de travail. Chaque salarié se doit de respecter ces obligations et d’exécuter son contrat de travail de bonne foi.
L’obligation de confidentialité
Le salarié a ainsi, notamment, une obligation générale de discrétion et de confidentialité à l’égard des informations aux quelles il a accès au sein de l’entreprise et dans le cadre de ses fonctions : secret de fabrication, secret commercial, documents financiers, payes, documents RH, informations sur la clientèle, etc…
Il lui est interdit de révéler des informations à caractère confidentiel.
La Cour de Cassation a eu l’occasion de préciser récemment que le fait pour un salarié responsable administratif de communiquer les montants des salaires perçus par certains de ses collègues constitue une faute grave rendant impossible son maintien dans l’entreprise et justifiant un licenciement immédiat.
Précisons que, dans cette affaire, la salariée avait non seulement divulgué des informations confidentielles (salaires) mais avait également incité un salarié à aller voir un conseiller prud’homal avec elle.
Le fait pour un salarié de révéler ou de tenter de révéler un secret de fabrication est puni d'un emprisonnement de 2 ans et d'une amende de 30 000 euros.
Enfin, à cette obligation de discrétion, s’ajoute également le secret lié à un secteur professionnel : secret médical, secret professionnel d’un avocat, etc…
Références
Article 1134 du code civil
Article L 1227-1 du code du travail
Cass. soc., 22/11/17, n° 16-24.069