Cet article a été publié il y a 12 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.
- Quand le salarié trompe l’employeur et obtient son accord pour une rupture conventionnelle
- Contrat de prestation de services : attention à la requalification en contrat de travail !
- La semaine de 4 jours, une organisation du temps de travail à manier avec précaution
- Rémunérations des apprentis : les changements annoncés au 1er janvier 2025
Une étude récente de la DARES démontre que le nombre de ruptures conventionnelles est de plus en plus important.
Cette étude aborde l’importance de ce mode de rupture en fonction de l’effectif de l’entreprise, le taux de rupture conventionnelle pour 1.000 salariés ainsi que la part des ruptures conventionnelles dans les sorties du personnel.
Petit rappel
En préambule, le rapport rappelle que la rupture conventionnelle a été instaurée par la loi du 25/06/2008 (loi 2008-596 du 25/06/2008, JO 26/06/2008).
Cette rupture « à l’amiable » ouvre droit pour le salarié aux allocations chômage, au même titre que pour un licenciement.
Extrait du rapport :
La loi de modernisation du marché du travail du 25 juin 2008 a instauré un nouveau mode de rupture amiable du contrat de travail, la rupture conventionnelle, qui ouvre droit, pour le salarié, aux allocations chômage au même titre qu’un licenciement.
Ruptures conventionnelles homologuées
Le nombre de ruptures conventionnelles homologuées par l’administration est en forte augmentation depuis 2009, comme l’indique le tableau suivant :
Période | Ruptures conventionnelles homologuées |
---|---|
1er semestre 2010 | 122.000 |
2e semestre 2010 | 133.000 |
1er semestre 2011 | 137.000 |
Extrait du rapport :
Les services du ministère du travail ont homologué 137 000 ruptures conventionnelles au cours du premier semestre 2011, après 133 000 au second semestre 2010 et 122 000 au premier semestre 2010.
Signalons en outre que la DGT a reçu en décembre 2011 29.316 demandes de ruptures conventionnelles, dont 27.016 ont été homologuées.
Ventilation des ruptures conventionnelles selon les effectifs
L’étude porte sur la répartition des ruptures conventionnelles depuis le 1er semestre 2009 selon l’effectif des entreprises.
Les résultats peuvent être résumés à l’aide du tableau suivant :
Période | Ventilation des ruptures conventionnelles | ||
---|---|---|---|
1 à 9 salariés | 10 à 49 salariés | 50 salariés et plus | |
1er semestre 2009 | 42% | 33% | 25% |
2ème semestre 2009 | 39% | 34% | 27% |
1er semestre 2010 | 42% | 34% | 24% |
2ème semestre 2010 | 40% | 35% | 25% |
1er semestre 2011 | 43% | 32% | 25% |
Part des ruptures conventionnelles dans les "sorties" de personnel
La rupture conventionnelle ne concerne que les salariés en CDI, le rapport détermine de ce fait la part des ruptures conventionnelles dans les ruptures de contrat de travail au regard des licenciements et des démissions.
Période | Part des ruptures conventionnelles dans les sorties | |||
---|---|---|---|---|
1 à 9 salariés | 10 à 49 salariés | 50 salariés et plus | TOTAL | |
1er semestre 2009 | 10,90% | 7,7% | 4,6% | 7,40% |
2ème semestre 2009 | 13% | 10,1% | 6,4% | 9,5% |
1er semestre 2010 | 15,1% | 11,8% | 7,5% | 11,3% |
2ème semestre 2010 | 16,2% | 11,5% | 7,4% | 11,3% |
1er semestre 2011 | 18% | 11,9% | 9,2% | 12,9% |
Extrait du rapport :
Les ruptures conventionnelles ne peuvent être mises en oeuvre que pour les contrats à durée indéterminée (CDI). De ce fait, il
convient de les mettre en regard des autres motifs de sortie de CDI, à savoir les licenciements et les démissions. Les ruptures
conventionnelles représentent 12,9 % des sorties par licenciement, démission ou rupture conventionnelle au premier semestre
2011, après 11,3 % au premier et second semestre 2010.
Références
DARES INDICATEURS • Octobre 2011 - N° 078