La DARES analyse les usages des contrats courts

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Dans une publication du 7 mai 2021, la DARES fait une analyse concernant les usages des contrats courts, abordant à cette occasion les pratiques et points de vue des employeurs et des salariés.

La DARES analyse les usages des contrats courts
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Part d’embauches en CDD

  • La part des contrats CDD dans les embauches (hors intérim) s’est accrue fortement en 20 ans ;
  • Passant ainsi de 76 % en 2000 à 87 % en 2019 dans les établissements de 50 salariés ou plus du secteur privé.

Cette hausse a été tirée par les CDD de moins d’un mois, la durée moyenne des CDD s’étant raccourcie sur la période.

Pour quels motifs les employeurs recourent-ils aux CDD courts ?

Depuis une vingtaine d’années, les employeurs ont intensifié leur recours à des contrats de travail de courte durée.

Cet usage recouvre néanmoins, selon les secteurs, des réalités et des pratiques très diverses, tant pour les employeurs que pour les salariés.

Côté employeurs

Côté employeurs:

  • Dans le secteur de la santé, du médico-social et de l’action sociale, le remplacement de salariés absents est le principal motif de recours invoqué ;
  • Dans les secteurs du commerce, de l’hôtellerie-restauration et dans les collectivités territoriales, c’est d’abord le surcroît temporaire d’activité et la saisonnalité de l’emploi qui justifient cet usage.

Une « gestion à l’économie des ressources humaines »

La DARES indique en effet que :

  • Le recours croissant à des contrats courts s’explique souvent par une gestion à l’économie des ressources humaines et un manque de personnel permanent;
  • Il est en outre fortement dépendant de la bonne gestion d’un vivier de personnes travaillant régulièrement pour l’établissement.

Selon les cas, le recours aux CDD de courte durée :

  1. Vient compléter d’autres sources de flexibilité, comme le recours aux heures supplémentaires ou la polyvalence des salariés permanents ;
  2. Ou constitue au contraire la seule alternative envisageable pour répondre à des besoins ponctuels, non prévisibles et de courte durée. Ces besoins sont générés notamment par des conditions de travail difficiles et la mise en tension d’équipes permanentes qui ne peuvent absorber la charge de travail de salariés en congés, malades ou démissionnaires.

Côté salariés

Côté salariés, le contrat court représente une situation transitoire ou plus durable selon les profils :

  • Étudiants ;
  • Personnes en situation de reconversion professionnelle ;
  • Etc.

Les raisons de son acceptabilité, à savoir une plus grande liberté, son caractère transitoire, une rémunération plus élevée ou encore la perspective d’un emploi stable, varient selon les situations.

Pour les salariés en contrat court, la conciliation entre vie personnelle et professionnelle est rendue difficile par un volume d’heures et une durée de la relation d’emploi incertains ainsi que par la nécessité de rester disponibles.

Ces salariés sont rarement en mesure de négocier leurs conditions de travail.

Les situations d’alternance d’épisodes d’emploi et de chômage indemnisé de courte durée ne sont pas majoritaires parmi les personnes enquêtées.

En cas d’indemnisation, les calculs semblent loin de l’optimisation financière même si la notion de droits rechargeables est bien intégrée.

Références

Publication DARES analyses mai 2021 numéro 18