La CNIL lance une étude sur les données de géolocalisation collectées par les applications mobiles

Actualité
Divers juridique CNIL

Comme annoncé dans son plan stratégique 2022-2024, la CNIL souhaite rendre visibles les flux de données des applications mobiles.

La CNIL lance une étude sur les données de géolocalisation collectées par les applications mobiles
Publié le
Télécharger en PDF

Parmi les actions qui seront menées pour illustrer les enjeux liés à nos usages, la CNIL va réaliser une étude sur la base d’un jeu de données de géolocalisation obtenu auprès d’un data broker (courtier de données). 

Objectif

Dans le cadre de sa veille technologique, la CNIL a observé qu’il était aisé de se procurer des données de géolocalisation de personnes.

Elle a ainsi identifié une plateforme mettant en relation vendeurs et acheteurs de données et permettant d'obtenir des échantillons gratuits auprès de data brokers (courtiers de données). Elle a alors demandé, dans les mêmes conditions que n’importe quel potentiel client, à avoir communication d’un échantillon de données correspondant à la France. Les données transmises sont présentées comme anonymisées par le revendeur de données.

Le principal objectif est, ainsi, de sensibiliser le public et les professionnels sur les enjeux liés à la collecte de données de géolocalisation par les applications mobiles.

Données concernées

Le jeu de données concerné est un fichier comportant des données de géolocalisation horodatées avec des points de localisation associés à près de 5 000 000 d’identifiants publicitaires de smartphones (Android et iOS) sur une période d'environ une semaine en 2021. 

En plus des données contenues dans le fichier envoyé par le revendeur de données, des données publiquement accessibles seront traitées, telles que :

  • les agendas ouverts de personnalités publiques ;
  • les données de participation aux séances parlementaires ;
  • des cartes de densité de la France ;
  • des données provenant de l’annuaire universel ;
  • des sites de manifestations sportives publiques.

Ce projet durera 15 mois à l’issue desquels les données seront supprimées. Comme pour l’étude CabAnon menée en 2017, ce projet donnera lieu à plusieurs publications sur le site du LINC.

Référence

Communiqué CNIL du 13 juin 2022.