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Le Ministre du Travail a réuni et présidé le 14 juin le comité de suivi de la négociation salariale de branches avec les partenaires sociaux.
L’ensemble des organisations patronales (MEDEF, CPME, U2P) et syndicales de salariés (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) représentatives au niveau national interprofessionnel ont participé à cette réunion, à laquelle ont également assisté les organisations multiprofessionnelles (FNSEA, l’UDES et la FESAC) en tant que membres observateurs du comité de suivi.
Cette réunion, qui a permis de faire un bilan des négociations salariales dans les 171 principales branches professionnelles, a plus particulièrement porté sur la conformité des minima de ces branches au SMIC. Ce sujet constitue un enjeu majeur en matière de pouvoir d’achat et de déroulement de carrière pour les salariés mais aussi d’attractivité des secteurs concernés, à plus forte raison dans le contexte de fortes tensions de recrutement.
A l’instar des précédents comités de suivi, les membres ont pu partager le constat d’un nombre élevé de branches affichant des salaires minimums inférieurs au SMIC, du fait des revalorisations successives du SMIC en cours d’année. Récemment, la revalorisation du SMIC au 1er mai 2023 a fait basculer le nombre de branche ayant des minima inférieurs au SMIC à 147 sur 171 branches suivies. A noter qu’au 9 juin 2023, ce nombre s’élevait à 140, ce qui s’explique par le fait que de nombreuses branches sont toujours en train de négocier sur la revalorisation de leurs minima.
Le nombre de branches affichant des minima structurellement inférieurs au SMIC, c’est-à-dire depuis au moins mai 2022, est exceptionnellement faible. Neuf branches au lieu d’une vingtaine habituellement. De nombreuses branches dont les minima étaient très durablement inférieurs au SMIC sont parvenues à un accord.
Le Ministre du Travail a réaffirmé son attachement à la négociation collective tout en rappelant qu’il était de la responsabilité des partenaires sociaux de jouer pleinement le jeu de la négociation afin d’aboutir à des accords satisfaisants, qui reposent notamment sur des minima supérieurs au SMIC.
Olivier Dussopt a indiqué qu’il continuerait à assurer un suivi régulier des négociations salariales dans les branches et mobiliser si besoin tous les leviers à sa disposition pour garantir la signature d’accords conformes au SMIC, que ce soit le placement en commission mixte paritaire ou, dans les cas qui le justifieraient, la restructuration des branches disposant durablement de minima inférieurs au SMIC.
Communiqué du Ministère du Travail du 14 juin 2023.