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Comment calculer le montant net social ? Le BOSS répond

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Paie Bulletin de paie

Au sein de la nouvelle thématique proposée par le BOSS, de nombreux éclairages sont apportées à la nouvelle rubrique Montant net social ». Nous abordons aujourd’hui son calcul

Comment calculer le montant net social ? Le BOSS répond
Publié le

Cet article a été publié il y a un an, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.

Calcul du montant net social

Principes généraux

Le montant net social :

  • N’est ni défini en fonction de l’assiette fiscale ;
  • Ni de l’assiette sociale. 

L’ensemble des ressources du salarié est ainsi pris en compte, quel que soit leur traitement social ou fiscal.

Le « questions-réponses »

Le BOSS apporte de nombreux éclairages concernant le « Montant net social », via le questions-réponses suivant : 

Questions

Réponses

Définition du montant brut

  • L’ensemble de la rémunération brute du salarié est pris en compte, indépendamment des exonérations, déductions, abattements ou franchises applicables et de l’assujettissement fiscal ou social.
  • Les éléments qui n’entrent pas en ligne de compte sont soit des données de paie qui ne sont pas des revenus soit, par exception, certains éléments de revenu qui restent totalement non pris en compte.

De manière non exhaustive, les éléments les plus courants à prendre en compte et à ne pas prendre en compte sont les suivants : 

  • MNS= Montant Net Social 

Eléments pris en compte dans le MNS

Eléments non pris en compte dans le MNS

  • Le montant brut des revenus d’activité (salaire de base, gratifications, primes de toute nature) ;
  • Le montant brut de la rémunération des apprentis et contrat d’accompagnement dans l’emploi ;
  • Le supplément familial de traitement ;
  • Les gratifications versées à l’occasion de stages en entreprise (pour leur intégralité) ;
  • Les primes de toute nature (y compris celles versées en cas d’impatriation ou d’expatriation, ou celles exonérées comme la prime de partage de la valeur) ;
  • La totalité des avantages en nature ou en espèces assujettis, évalués sur une base réelle ou forfaitaire ;
  • La participation des employeurs aux chèques-vacances et au financement des services à la personne (y compris la part exemptée socialement) ;
  • Les montants bruts versés au titre du maintien de salaire, des allocations complémentaires aux indemnités journalières de sécurité sociale, des indemnités complémentaires d’activité partielle ;
  • La rémunération perçue en contrepartie des périodes de congés ou de repos non prises et issues du compte épargne temps ;
  • Le montant brut des heures supplémentaires, complémentaires et JRTT monétisés ;
  • Les indemnités de congés payés versées par l’employeur qui figurent sur le bulletin de paie (pour information le montant net social relatif aux indemnités versées directement par les caisses de congés payés aux salariés sera notifié et déclaré par ces caisses) ;
  • Les avantages de pré-retraite et de cessation anticipée de certains travailleurs salariés (Cats) ;
  • La part patronale pour le financement de toutes les autres garanties de protection sociale complémentaire qui ne sont pas des garanties visant à la couverture des « frais de santé » du salarié (notamment prévoyance, retraite supplémentaire), qu’elles soient facultatives ou rendues obligatoires par accord ou décision unilatérale de l’employeur ;
  • La participation et l’intéressement, uniquement lorsque les sommes sont directement versées par l’employeur au salarié (pour information le montant net social relatif à la participation ou à l’intéressement qui n’est pas versé par l’employeur mais par un organisme externe à l’entreprise sera notifié et déclaré directement par cet organisme) ;
  • Les jetons de présence ;
  • Les indemnités de rupture de toute nature ;
  • Les revenus de remplacement versés directement par l’employeur, à l’exception des indemnités journalières de sécurité sociale (par exemple les indemnités légales d’activité partielle, les indemnités versées dans le cadre d’un congé de reclassement, les avantages de pré-retraite, les allocations de chômage intempérie, les indemnités de cessation d’activité versées aux salariés exposés à l’amiante, etc.).
  • Saisies sur salaire et créances de pension alimentaire ;
  • Supplément familial de traitement, y compris dans le cas où il est reversé en partie ou en totalité au parent ex-conjoint de l’agent.
  • Les remboursements de frais professionnels (au réel ou forfaitaires) dans la limite de chacun de leurs plafonds d’exonération (ex : nourriture, grand déplacement, trajet domicile-travail, indemnité forfaitaire de télétravail, les indemnités d’entretien des assistants maternels, etc.). Les remboursements qui ne respectent pas les conditions pour être regardés comme tels sont, en effet, des éléments de revenu ;
  • Les avantages en nature ou en espèces exemptés socialement et fiscalement liés aux activités sociales (nourriture, avantages tarifaires, activités sociales et culturelles des CSE) ;
  • La part patronale pour le financement des garanties collectives à la complémentaire santé obligatoire (couverture des frais occasionnés par une maladie, une maternité ou un accident dits « frais de santé ») prévue au III de l’article L. 911-7 du code de la sécurité sociale, ainsi que le versement santé prévu à l’article L. 911-7-1 du code de la sécurité sociale ;
  • L’intéressement et la participation placés sur des plans d’épargne ;
  • Les abondements de l’employeur aux plans d’épargne ;
  • Les sommes issues d’un compte épargne temps (CET) ou de jours de repos non pris transférés sur un plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO)
  • Les indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS), y compris pour les cas de subrogation de l’employeur (ces indemnités seront intégrées par les caisses primaires d’assurance maladie dans le montant net social des assurés).

Quelles sont les déductions ?

L’ensemble des cotisations et contributions sociales uobligatoires ud’origine légale ou conventionnelle à la charge du salarié, c’est-à-dire applicables quel que soit le secteur d’activité ou leur statut, ainsi que les cotisations salariales à la complémentaire santé prévue à l’article L. 911-7 du CSS (frais occasionnés par une maladie, une maternité ou un accident dits « frais de santé ») sont déduites. 

Les cotisations et contributions salariales de prévoyance et de retraite supplémentaire ne sont pas déduites du montant de la rémunération.

Les contributions et cotisations salariales à déduire sont celles effectivement acquittées (« payées ») par le salarié.

Pour rappel, font partie des contributions et cotisations sociales à déduire car prévues par la loi ou rendues obligatoires par celle-ci : 

  • L’ensemble des cotisations et contributions sociales d’origine légale ou conventionnelle à la charge du salarié ;
  • La contribution sociale généralisée (CSG) avant application de l’abattement de 1,75 % pour frais professionnels ;
  • La contribution sociale spécifique mahoraise ;
  • La contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) ;
  • Les cotisations de sécurité sociale aux régimes de base et complémentaires à la charge du salarié ;
  • La cotisation d'assurance maladie, maternité, invalidité et décès prévue à l’article L. 131-2 du code de la sécurité sociale ;
  • La cotisation d’assurance maladie (COTAM) prévue à l’article L. 131-9 du code de la sécurité sociale ;
  • La cotisation au régime local d'assurance maladie complémentaire obligatoire des départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle prévue à l’article L. 242-13 du code de la sécurité sociale.

Pour obtenir le montant net social, l’arrêté prévoit la déduction du montant total des cotisations sociales d’origine légale et conventionnelle à la charge du salarié : à quoi correspondent les « cotisations conventionnelles » ?

  • L’arrêté vise le montant total des cotisations et contributions sociales d'origine légale ou conventionnelle à la charge du salarié pour déterminer le montant net social.

Les cotisations et contributions « conventionnelles » mentionnées dans l’arrêté :

  • Sont les cotisations et contributions dont le principe a été prévu par des conventions collectives mais qui ont été rendues obligatoires par la loi (ce qui comprend les cotisations salariales à la retraite complémentaire Association générale des institutions de retraite des cadres - Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés AGIRC-ARRCO, cotisations salariales à l’assurance chômage et les cotisations à la complémentaire santé).

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