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L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a publié son bilan annuel de la surveillance des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants.
Le rapport présente les résultats de la surveillance de l’exposition externe et interne de ces travailleurs.
Il en ressort que le nombre de travailleurs surveillés en 2022 est en diminution de près de 2 % par rapport à 2021, principalement en raison de la baisse du nombre de travailleurs suivis dans le domaine des activités médicales.
Cet effectif se répartit en 363 595 travailleurs dans des activités civiles du domaine nucléaire, de l’industrie, de la recherche, du médical, du dentaire et du vétérinaire ou dans des activités intéressant la défense, et 22 485 travailleurs suivis pour une exposition à la radioactivité naturelle. Comme les années précédentes, les travailleurs suivis exercent principalement dans le domaine médical (41 %) et dans celui du nucléaire (23 %).
En 2022, la dose individuelle moyenne est en hausse de 6 % par rapport à 2021, mais reste sous la barre de 1 mSv/an. Cette augmentation concerne presque tous les domaines d’activité, mais est principalement liée à la reprise du trafic aérien dû à l’amélioration de la situation sanitaire en lien avec la COVID-19. Elle reste cependant inférieure à celle des années qui ont précédées la crise sanitaire.
Près de 93 % des travailleurs suivis ont reçu une dose annuelle inférieure à 1 mSv, seuil pour classer en catégorie B un travailleur (article R4451-57 du code du travail). Parmi les travailleurs suivis, moins de 1 % a reçu une dose supérieure à 5 mSv. A la date d’établissement du bilan, une dose supérieure à la limite réglementaire de 20 mSv fixée par le code du travail est enregistrée pour six travailleurs (contre un en 2021 et sept en 2020).
La proportion en fonction du genre des effectifs suivis varie selon les domaines d’activités, les travailleurs masculins étant majoritaires dans le domaine nucléaire et les travailleurs féminins étant majoritaires dans le domaine médical. L’analyse de l’exposition des travailleurs féminins et masculins sur les années 2019 à 2022 montre que des disparités d’exposition en fonction du sexe sont notables dans le domaine nucléaire et celui de l’industrie non nucléaire, alors qu’elles sont très peu marquées dans le domaine des activités médicales, dentaires et vétérinaires.
Le bilan réalisé par l’IRSN présente les effectifs des travailleurs concernés par grands domaines d’activité professionnelle, les doses individuelles correspondantes et les dépassements des limites annuelles réglementaires de dose. Les activités médicales, dentaires et vétérinaires, l’industrie nucléaire (usines de concentration et d’enrichissement de l’uranium, centrales nucléaires, retraitement, démantèlement, déchets), l’industrie non nucléaire utilisant des sources et la recherche sont concernées. Les travailleurs exposés à des sources naturelles de rayonnements ionisants sur leur lieu de travail (comme par exemple, le personnel navigant) sont également inclus.
Communiqué IRSN du 28 septembre 2023.
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Les rayonnements ionisants proviennent d’appareils contenant une source de rayons X ou d’éléments radioactifs.