Crée aux Etats Unis par des grandes entreprises de la Silicon Valley dont notamment Google pour améliorer la productivité des salariés, ce concept de « chief happiness officer » ou « happiness manager » a été récemment repris en France par des entreprises comme BlaBlaCar, Allô Resto, Mc Donald’s, Bouygues Construction ou des start-up dans le cadre de leur démarche QVT.
En 2019, on dénombrait 150 managers du bonheur dans les offres d’emploi. Ils seraient aujourd’hui 710 en France à revendiquer ce poste sur LinkedIn.
Chargé de veiller au bien être des salariés et de la convivialité sur le lieu de travail, le manager ou responsable du bonheur a pour objectif de mettre en place l’ensemble des actions destinées à ce que les salariés se sentent bien au travail afin de travailler mieux et plus efficacement, créer des conditions optimales pour que les salariés aient plaisir à venir travailler et aient le sourire.
Les missions de ce nouveau manager ne manquent pas :
- Créer une bonne ambiance de travail et des espaces de travail conviviaux.
- Identifier les problèmes des salariés et trouver les solutions appropriées.
- Accueillir les nouveaux salariés et suivre leur parcours d’intégration.
- Organiser des évènements de cohésion de groupe : petits-déjeuners, lunchs, apéritifs, afterworks, soirées, fêtes, sorties culturelles, séminaires, anniversaires, compétitions sportives, journées jeux, etc.
- Proposer des activités sportives et de détente : cardio-training, méditation, ostéopathie, sophrologie, yoga, massages, bowling, escape game, etc.
- Proposer des activités et ateliers à des occasions spécifiques : une exposition de bijoux pour la fête des mères, un atelier citrouille pour Halloween, le concours du pull le plus original pour Noël…
- Organiser la communication interne transparente et à double sens.
- Assurer un service de conciergerie d’entreprise : pressing, laverie, garde d’enfants, livraisons de fruits et légumes…
- Accompagner les changements organisationnels et technologiques.
- Intervenir en tant que médiateur dans les conflits internes.
- Réguler les surcharges de travail, veiller à la pression psychologique et au harcèlement, prévenir les risques de burn-out, réduire la pénibilité au travail, soutenir les salariés en télétravail, promouvoir la diversité et l’inclusion, lutter contre les discriminations.
- S’entretenir avec les salariés pour mesurer le climat social, mettre en place une cellule d’écoute.
- Valoriser la marque employeur et instaurer une véritable culture d’entreprise.
- Etc.
Avantages pour l’entreprise : Limiter le turnover, faire baisser l’absentéisme, diminuer les maladies professionnelles ou non liées aux risques psycho-sociaux, améliorer la productivité et la rentabilité, garder une motivation des salariés au beau fixe, se différencier de ses concurrents, attirer et conserver les talents.
Quel profil recuter ?
Ce métier étant tout récent, il n’existe pas d’études spécifiques ou formation. Mais de bonnes connaissances et compétences en communication, psychologie, gestion de projets et ressources humaines doivent retenir votre attention.
Vous pouvez rechercher parmi des profils Bac +3 à Bac +5 de RRH, responsable communication, responsable évènementiel, responsable commercial, responsable qualité…
Plus qu’un profil de poste, on va rechercher une personnalité et des qualités humaines indispensables à la mission : l’empathie, la diplomatie, la patience, l’optimisme, l’amabilité, le sourire, une grande capacité d’écoute, de la discrétion, un bon sens du contact et de la communication, de l’intelligence émotionnelle, de l’énergie et un peu de créativité aussi car il va lui falloir avoir des idées !
Pour quelle rémunération ?
Comme tout profil, tout dépend de l’entreprise, de son effectif, de son activité, de sa politique salariale… Généralement, le responsable du bonheur, qui est bien souvent également responsable QVT (qualité de vie au travail), a un statut égal au RRH ou au responsable commercial.
Le cabinet Mickael Page préconise une rémunération brute annuelle de 35 à 40 K€ pour un profil junior et de 40 à 55 K€ pour un profil expérimenté.
Mais attention aux dérives, le manager du bonheur peut très vite virer assistant(e) social(e) ou animateur/animatrice … Axez donc bien sa fiche de poste sur un angle plus QVCT (qualité de vie et des conditions de travail) qu’assistanat ou animation ! Votre manager du bonheur doit rester un manager !
N’oubliez pas non plus que votre manager du bonheur aura besoin d’un budget spécifique pour réaliser ses actions !
Enfin… Le bonheur de vos salariés ne repose pas que sur ce super manager mais c’est une responsabilité partagée nécessitant l’implication de tous les acteurs de l’entreprise, et surtout des RH et de la Direction !
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