La santé mentale des salariés, enjeu 2024 des RH

Actualité
RH Santé au travail

La santé mentale des salariés n’est plus un luxe mais une nécessité.

La santé mentale des salariés, enjeu 2024 des RH
Publié le
Télécharger en PDF

La santé mentale des salariés n’est plus un luxe mais une nécessité.

La crise sanitaire et les modifications organisationnelles et structurelles n’ont fait que développer la flexibilité et l’autonomie des salariés.

Les nouveaux modes de travail que sont le télétravail, le nomadisme, la flexibilité des horaires, la semaine de 4 jours, le full remote (travailler d’où on veut quand on veut) ont un impact positif sur la qualité de vie au travail mais comportent aussi des revers.

Charge de travail accrue, floutage des frontières entre la vie privée et la vie professionnelle, surcharge d’informations, autant de vecteurs de stress pour les salariés…

Ajoutez à cela les incertitudes et inquiétudes liées à l’urgence climatique, au contexte économique et politique, aux défis technologiques, aux restructurations ou délocalisations, et le cocktail devient explosif pour la santé mentale des salariés ! L’anxiété généralisée affecte la santé psychologique de nombreux salariés.

Le 12ème baromètre du cabinet Empreinte Humaine réalisé en 2023 avec OpinionWay révèle que la détresse psychologique touche aujourd’hui 48 % des salariés.

Selon le baromètre QVCT 2024 réalisé par Qualisocial en partenariat avec Ipsos, un Français sur deux ne se considère pas en bonne santé. 67 % des salariés vont au travail mécaniquement, voire à reculons. Un salarié sur deux seulement indique que la santé mentale est un facteur pris en compte dans leur entreprise.

Les RH n’ont plus d’autre choix que de développer une démarche d’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) et d’intégrer la protection de la santé mentale des salariés dans les priorités de l’entreprise.

Rappelons à cet égard que le Code du Travail fait peser une obligation de sécurité sur les employeurs et leur impose de protéger la santé physique et mentale de leurs salariés (article L 4121-1).

Indépendamment de la mise en place d’une démarche QVCT, les entreprises vont devoir sensibiliser leurs salariés sur des basiques tels qu’une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, etc., leur offrir les moyens d’harmoniser vie personnelle et vie professionnelle, renforcer la lutte contre le harcèlement au travail, réévaluer les risques psycho-sociaux et les retranscrire dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), promouvoir le bien-être psychologique, créer un environnement de travail sain et inclusif.

Selon un autre baromètre réalisé par Qualisocial en partenariat avec Ipsos en septembre 2022, trois salariés sur quatre considèrent que le harcèlement au travail est répandu et 62 % qu’il ne fait qu’augmenter. Plus d’un salarié sur trois déclare avoir été déjà victime de harcèlement au travail.

La surcharge de travail, des horaires atypiques, les impératifs de productivité, les délais et objectifs irréalistes ou mal définis, l’absence de gestion des aléas ou incidents, la pression hiérarchique, l’exigence émotionnelle et bien d’autres facteurs ne font que renforcer les risques psycho-sociaux conduisant au mal être, à des troubles du sommeil ou de l’alimentation, angoisses, isolement social, dépressions, burn-out, et idées suicidaires voire tentatives de suicide dans les cas extrêmes…

La santé mentale des salariés est aujourd’hui l’affaire de tous, petites, moyennes et grandes entreprises, employeurs, supérieurs hiérarchiques, représentants du personnel… Un enjeu sociétal et un défi pour les RH.

Richard Branson, fondateur du Groupe Virgin, disait déjà au siècle dernier : « Si vous voulez que vos salariés prennent soin de votre entreprise, prenez soin de vos salariés »…

%LINK%