Comment inscrire les risques liés aux conduites addictives dans le DUERP ?

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RH - Hygiène et sécurité Risques professionnels

Les risques liés aux conduites addictives doivent être évalués puis retranscrits dans le DUERP.

Comment inscrire les risques liés aux conduites addictives dans le DUERP ?
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Le document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP) s'insère dans une démarche globale portant sur la prévention et la limitation de l'exposition aux risques.

Le code du travail impose à l'employeur de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé de ses salariés sur la base des principes généraux de prévention parmi lesquels figure l’évaluation des risques. Il doit transcrire les résultats de l’évaluation dans un document unique.

Le document est obligatoire dans toutes les entreprises, quel que soit l’effectif.

L'absence d'évaluation des risques, de transcription des résultats de cette évaluation dans un document unique ou l'absence de mise à jour est sanctionnée pénalement par une amende de 1500 €, portée à 3000 € en cas de récidive dans un délai d’un an à compter de l’expiration ou de la prescription de la précédente peine.

De plus, la faute inexcusable pourra être retenue contre l’employeur en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle d’un salarié dès lors que le document unique n’a pas été établi ou mis à jour.

L’inscription des conduites addictives peut être difficile à appréhender et ne doit pas être stigmatisante.

Il s’agit d’une approche centrée sur l’analyse du travail (et non sur les individus). Elle implique une prise de conscience parfois difficile : accepter l’existence de situations professionnelles favorisant des conduites addictives.

Méthodologie pour inscrire les risques liés aux conduites addictives dans le DUERP :

  • Repérer les situations susceptibles de favoriser les conduites addictives :

- Les conditions de travail : Face à des conditions de travail difficiles (manipulation d’objets lourds, conditions climatiques difficiles, horaires atypiques, accueil du public etc.) ou d’exposition à des risques psychosociaux, la consommation de substances psychoactives peut aider le collaborateur à « tenir », aussi bien sur un plan physique que mental.


- La culture de l’hyper-performance : La promotion du dépassement de soi « à tout prix » comme dans certains milieux sportifs, l’obligation de répondre aux exigences de productivité et/ou un climat de forte compétition entre les collaborateurs peuvent pousser certains professionnels à se « doper » ou à tomber dans l’addiction au travail (le « workaholisme »). L’hyperconnexion tend à aggraver cette tendance.


- L’accessibilité des substances : L’accessibilité des substances sur le lieu du travail incite à consommer et ce risque doit donc être pris en compte. Certaines cultures d’entreprises favorisent les consommations d’alcool pour « récompenser » les collaborateurs (pots internes, signatures de contrats, etc.), de même les rituels d’intégration alcoolisés constituent autant d’incitations à consommer (apéros, afterworks, etc.).


Certains métiers sont exposés à plus de risques que d’autres, soit parce qu’ils favorisent les conduites addictives, soit au contraire parce que ces dernières aggravent les risques inhérents à l’exercice de ces métiers :
- Les métiers de la route : conducteurs d’engins/ machines dangereuses (conduite de véhicules et transport de personnes, chauffeurs de poids lourd, caristes et chauffeur-livreur).
- Les métiers impliquant la manipulation de produits chimiques ou un travail en hauteur.
- Les métiers impliquant une forme d’isolement.
- Les métiers impliquant la sécurité d’autrui.

  • Lister les mesures de prévention existantes à mettre en place.
  • Mesurer et optimiser les actions de prévention : construire un tableau de bord d’indicateurs permettant de suivre l’amélioration des situations problématiques en lien avec la qualité de vie au travail.

Le document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP)

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