Cet article a été publié il y a 4 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.
- Le régime des arrêts dérogatoires liés au Covid-19 en 2023
- Contrats de mission : quelles étaient les dispositions dérogatoires liées à la crise sanitaire, en vigueur en 2021 ?
- Le régime des arrêts dérogatoires liés au Covid-19 en 2022
- Contrats CDD : quelles sont les dispositions dérogatoires liées à la crise sanitaire, en vigueur en 2021 ?
Situation 1 : personnes exposées au coronavirus | ||||
Situations | Arrêt de travail | Versement IJSS | Durée arrêt travail | Maintien de l’employeur |
Assurés :
Selon informations circulaire CNAM du 19/02/2020 | Arrêt de travail délivré par l’ARS Selon dispositions décret n° 2020-73 Arrêt de travail établi :
Selon dispositions décret n° 2020-227 | Les IJSS sont versées :
Selon dispositions décret n° 2020-73 |
Selon dispositions décret n° 2020-73 | Le maintien de l’employeur s’effectue :
Selon dispositions décret n° 2020-193 |
Sources : Circulaire CNAM du 19/02/2020 n° 9/2020 Lire aussi : Décret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant adoption de conditions adaptées pour le bénéfice des prestations en espèces pour les personnes exposées au coronavirus - LégifranceDécret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant adoption de conditions adaptées pour le bénéfice ... Lire aussi : Décret n° 2020-193 du 4 mars 2020 relatif au délai de carence applicable à l'indemnité complémentaire à l'allocation journalière pour les personnes exposées au coronavirus - LégifranceDécret n° 2020-193 du 4 mars 2020 relatif au délai de carence applicable à l'indemnité complémentaire ... Lire aussi : Décret n° 2020-227 du 9 mars 2020 adaptant les conditions du bénéfice des prestations en espèces d'assurance maladie et de prise en charge des actes de télémédecine pour les personnes exposées au covid-19 - LégifranceDécret n° 2020-227 du 9 mars 2020 adaptant les conditions du bénéfice des prestations en espèces d'assurance ... |
Situation 2 : parents contraints de rester chez eux pour garder leurs enfants | ||||
Situations | Arrêt de travail | Versement IJSS | Durée arrêt travail | Maintien de l’employeur |
Assurés dont :
Obligation de fournir à l’employeur une attestation sur l'honneur. |
| Les IJSS sont versées :
Selon dispositions décret n° 2020-73 |
| Le maintien de l’employeur s’effectue :
Selon dispositions décret n° 2020-193 |
Source Lire aussi : Décret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant adoption de conditions adaptées pour le bénéfice des prestations en espèces pour les personnes exposées au coronavirus - LégifranceDécret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant adoption de conditions adaptées pour le bénéfice ... Lire aussi : Décret n° 2020-193 du 4 mars 2020 relatif au délai de carence applicable à l'indemnité complémentaire à l'allocation journalière pour les personnes exposées au coronavirus - LégifranceDécret n° 2020-193 du 4 mars 2020 relatif au délai de carence applicable à l'indemnité complémentaire ... |
Situation 3 : parents contraints de rester chez eux pour garder leurs enfants handicapés sans limite d’âge | ||||
Situations | Arrêt de travail | Versement IJSS | Durée arrêt travail | Maintien de l’employeur |
Assurés dont :
Obligation de fournir à l’employeur une attestation sur l'honneur. |
| Les IJSS sont versées :
Selon dispositions décret n° 2020-73 |
| Le maintien de l’employeur s’effectue :
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Source Lire aussi : Décret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant adoption de conditions adaptées pour le bénéfice des prestations en espèces pour les personnes exposées au coronavirus - LégifranceDécret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant adoption de conditions adaptées pour le bénéfice ... Lire aussi : Décret n° 2020-193 du 4 mars 2020 relatif au délai de carence applicable à l'indemnité complémentaire à l'allocation journalière pour les personnes exposées au coronavirus - LégifranceDécret n° 2020-193 du 4 mars 2020 relatif au délai de carence applicable à l'indemnité complémentaire ... |
Extrait site « declare.ameli.fr », consultation du 18 mars 2020 :
Service de déclaration en ligne des arrêts de travail
Dans le cadre des mesures visant à limiter la diffusion du coronavirus, les autorités publiques ont décidé la fermeture temporaire de l'ensemble des structures d'accueils de jeunes enfants et d'établissements scolaires.
Cette décision donne lieu à une prise en charge exceptionnelle d'indemnités journalières par l'Assurance Maladie pour les parents qui n'auraient pas d'autre possibilité pour la garde de leurs enfants (télétravail notamment) que de rester à leur domicile.
Ce dispositif concerne les parents d'enfants de moins de 16 ans au jour du début de l'arrêt ainsi que les parents d'enfants en situation de handicap sans limite d'âge.
L'arrêt peut être délivré pour une durée de 1 à 21 jours. Il sera éventuellement renouvelable selon les mêmes modalités en fonction de la durée de fermeture des établissements.Un seul parent à la fois (ou détenteur de l'autorité parentale) peut se voir délivrer un arrêt de travail. Il est possible de fractionner l'arrêt ou de le partager entre les parents sur la durée de fermeture de l'établissement.
Le télé-service « declare.ameli.fr » de l'Assurance Maladie est l'outil mis en place à cette fin. Il s'applique aux salariés du régime général, salariés agricoles, marins, clercs et employés de notaire, travailleurs indépendants et travailleurs non-salariés agricoles et agents contractuels de la fonction publique.
Il s'adresse également aux organismes de formation qui peuvent y déclarer leurs stagiaires en formation professionnelle.
Pour les autres régimes spéciaux, notamment les agents de la fonction publique, l'arrêt n'a pas besoin d'être déclaré sur ce site (en l'absence de versement d'indemnité journalière pour un régime d'assurance maladie) et doit être géré directement par l'employeur.
Les déclarations faites sur ce télé-service ne déclenchent pas une indemnisation automatique des employés concernés. Cette indemnisation se fait après vérification par les caisses de sécurité sociale des éléments transmis et sous réserve de l'envoi, selon les procédures habituelles, des éléments de salaires à la caisse d'affiliation de votre employé.
Situation 4 : les personnes « à risques » | ||||
Situations | Arrêt de travail | Versement IJSS | Durée arrêt travail | Maintien de l’employeur |
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| Les IJSS sont versées :
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| Sans que cela soit pour l’instant confirmé par décret, le maintien de l’employeur semble devoir s’effectuer :
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Source |
Extrait site « declare.ameli.fr », consultation du 18 mars 2020 :
Dans le cadre des mesures de prévention visant à limiter la propagation du coronavirus, il a été décidé de permettre aux femmes enceintes ainsi qu'aux personnes présentant certaines fragilités de santé de bénéficier d'un arrêt de travail à titre préventif pour leur permettre de rester à leur domicile.
Le Haut Conseil de la Santé Publique a établi une liste précise des pathologies concernées. Ces pathologies sont les suivantes :
Maladies respiratoires chroniques (asthme, bronchite chronique…) ;
Insuffisances respiratoires chroniques ;
Mucoviscidose ;
Insuffisances cardiaques toutes causes ;
Maladies des coronaires ;
Antécédents d'accident vasculaire cérébral ;
Hypertension artérielle ;
Insuffisance rénale chronique dialysée ;
Diabètes de type 1 insulinodépendant et diabète de type 2 ;
Les personnes avec une immunodépression :
pathologies cancéreuses et hématologiques, transplantations d'organe et de cellules souches ;
hématopoïétiques ;
maladies inflammatoires et/ou auto-immunes recevant un traitement immunosuppresseur ;
personnes infectées par le VIH ;
Maladie hépatique chronique avec cirrhose ;
Obésité avec un indice de masse corporelle (IMC) égal ou supérieur à 40.
Si vous êtes enceinte ou que vous bénéficiez d'une ALD au titre d'une des d'une des pathologies listées ci-dessus, et que vous ne pouvez pas télé-travailler, vous pouvez, sur ce site, faire une demande d'arrêt de travail auprès de l'Assurance Maladie. Votre arrêt pourra être établi à compter du vendredi 13 mars et sa durée initiale ne pourra pas dépasser 21 jours. Il sera éventuellement renouvelable selon les mêmes modalités en fonction de l'évolution des recommandations des autorités sanitaires.
Si vous êtes salarié ou contractuel de la fonction publique, l'Assurance Maladie vous enverra ensuite un document (« volet 3 de l'arrêt de travail ») à adresser à votre employeur qui se chargera de transmettre vos éléments de salaire selon les procédures habituellement employées pour les arrêts maladie.
Si vous êtes travailleur indépendant ou autoentrepreneur, l'Assurance Maladie procédera automatiquement au versement de vos indemnités journalières sur la base de vos revenus déclarés.
Si vous ne bénéficiez pas d'une ALD à ce titre, vous devez prendre contact avec votre médecin traitant ou à défaut un médecin de ville pour qu'il évalue la nécessité de vous délivrer un arrêt de travail à ce titre.
Si vous êtes professionnel de santé libéral, nous vous rappelons qu'une procédure dérogatoire spécifique a été mise en place. Nous vous invitons à contacter la plateforme dédiée au numéro suivant : 0811 707 133.
Situation 5 : les personnes atteintes par l’épidémie | |||
Arrêt de travail | Versement IJSS | Durée arrêt travail | Maintien de l’employeur |
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Les 5 situations sous format synthétique
Situation | Durée arrêt travail | Versement IJSS | Maintien employeur |
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Dispositions confirmées par publication Ameli du 17/03/2020 |
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Dispositions dérogatoires suite ordonnance et loi d’urgence
L’ordonnance n°2020-322 du 25 mars 2020, publiée au JO du 26 mars 2020, et la loi d’urgence fixent les dispositions dérogatoires suivantes, ainsi :
Thèmes | Contenus |
Condition d’ancienneté | La condition d’ancienneté requise pour bénéficier d’un maintien employeur est supprimée, à savoir justifier d’un an d’ancienneté dans l’entreprise à la date de début de l’arrêt de travail. |
Justification arrêt de travail | L’obligation légale d’avoir justifié dans les 48 heures auprès de l’employeur son incapacité est supprimée. |
Dispense des soins | De même l’obligation d’être soigné sur le territoire français ou dans l'un des autres Etats membres de la Communauté européenne ou dans l'un des autres Etats partie à l'accord sur l'Espace économique européen, est supprimée. |
Salariés non mensualisés | L’exclusion des salariés non mensualisés (salariés travaillant à domicile, aux salariés saisonniers, aux salariés intermittents et aux salariés temporaires) ne s’applique pas. |
Délai de carence maintien employeur | Légalement prévu durant 7 jours, le délai de carence est supprimé. A notre avis, cette suppression ne concerne que le délai de carence légalement prévu, et ne s’applique donc pas aux délais de carence conventionnels, conduisant alors à une comparaison entre les 2 méthodes de maintien lors de l’établissement du bulletin de salaire. Il reste également un point à éclaircir :
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Délai de carence versement des IJSS | Le délai de carence de 3 jours est supprimé (voir communiqué de presse d’Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé) |
Situations concernées |
Lire aussi : L'assurance maladie étend le téléservice « declare.ameli.fr » aux personnes à risque élevé ActualitéDans une publication du 17 mars 2020, le site de l’Assurance maladie confirme l’extension, à compter du 18 mars 2020, du téléservice de déclaration en ligne, declare.ameli.fr, en lien avec l’épidémie de coronavirus. |
Durée d’application | Versement IJSS La non-application du délai de carence de 3 jours concerne les arrêts de travail pour la période :
Il serait souhaitable, selon nous, de disposer d’une information récapitulative, évoquant également le traitement des salariés malades pour une pathologie non liée au covid-19, et qui puisse fixer une règle commune de délai d’application (date de début-date de fin) de l’absence d’application d’un délai de carence. Maintien employeur Ces dispositions dérogatoires s’appliquent jusqu’au 31 août 2020 (un décret pourra aménager les délais et les modalités selon lesquelles l'indemnité est versée par l’employeur), sans que la date initiale d’application ne soit officiellement confirmée, il semble que les dispositions dérogatoires aient vocation à s’appliquer depuis le 26 mars 2020, date entrée en vigueur de l’ordonnance. |
Extrait ordonnance n° 2020-322 :
Article 1
Afin de faire face aux conséquences économiques, financières et sociales de la propagation du covid-19, jusqu’au 31 août 2020, l’indemnité complémentaire mentionnée à l’article L. 1226-1 du code du travail est versée :
1° Aux salariés qui bénéficient d’un arrêt de travail en application des dispositions prises pour l’application de l’article L. 16-10-1 du code de la sécurité sociale, sans que la condition d’ancienneté prévue au premier alinéa de l’article L. 1226-1 du code du travail ni les conditions prévues aux 1° et 3° du même article ne soient requises et sans que l’exclusion des catégories de salariés mentionnées au cinquième alinéa du même article ne s’applique ;
2° Aux salariés en situation d’absence au travail justifiée par l’incapacité résultant de maladie ou d’accident mentionnés à l’article L. 1226-1 du code du travail, sans que la condition d’ancienneté prévue au premier alinéa de cet article ne soit requise et sans que l’exclusion des catégories de salariés mentionnées au cinquième alinéa du même article ne s’applique.
Un décret peut aménager les délais et les modalités selon lesquelles l’indemnité mentionnée au premier alinéa est versée pendant la période prévue à cet alinéa aux salariés mentionnés aux 1° et 2°.
Références
Lire aussi : Ordonnance n° 2020-322 du 25 mars 2020 adaptant temporairement les conditions et modalités d'attribution de l'indemnité complémentaire prévue à l'article L. 1226-1 du code du travail et modifiant, à titre exceptionnel, les dates limites et les modalités de versement des sommes versées au titre de l'intéressement et de la participation - Légifrance
Ordonnance n° 2020-322 du 25 mars 2020 adaptant temporairement les conditions et modalités d'attribution de l'indemnité ...
Lire aussi : Rapport au Président de la République relatif à l'ordonnance n° 2020-322 du 25 mars 2020 adaptant temporairement les conditions et modalités d'attribution de l'indemnité complémentaire prévue à l'article L. 1226-1 du code du travail et modifiant, à titre exceptionnel, les dates limites et les modalités de versement des sommes versées au titre de l'intéressement et de la participation - Légifrance
Rapport au Président de la République relatif à l'ordonnance n° 2020-322 du 25 mars 2020 adaptant temporairement ...
LOI n° 2020-290 du 23 mars 2020 d'urgence pour faire face à l'épidémie de covid-19
Lire aussi : LOI n° 2020-290 du 23 mars 2020 d'urgence pour faire face à l'épidémie de covid-19 (1) - Légifrance
LOI n° 2020-290 du 23 mars 2020 d'urgence pour faire face à l'épidémie de covid-19 (1)
Lire aussi : Décret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant adoption de conditions adaptées pour le bénéfice des prestations en espèces pour les personnes exposées au coronavirus - Légifrance
Décret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant adoption de conditions adaptées pour le bénéfice ...
Lire aussi : Décret n° 2020-227 du 9 mars 2020 adaptant les conditions du bénéfice des prestations en espèces d'assurance maladie et de prise en charge des actes de télémédecine pour les personnes exposées au covid-19 - Légifrance
Décret n° 2020-227 du 9 mars 2020 adaptant les conditions du bénéfice des prestations en espèces d'assurance ...
Lire aussi : Décret n° 2020-277 du 19 mars 2020 modifiant le décret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant adoption de conditions adaptées pour le bénéfice des prestations en espèces pour les personnes exposées au coronavirus - Légifrance
Décret n° 2020-277 du 19 mars 2020 modifiant le décret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant ...
L’ordonnance du 15 avril 2020
Une ordonnance, publiée au JO du 16 avril 2020, complète les dispositions de l’ordonnance n°2020-322 du 25 mars 2020 en matière de maintien employeur en cas d’arrêt de travail.
Thèmes | Ordonnance n°2020-322 du 25/03/2020 | Ordonnance n°2020-348 du 15/04/2020 |
Contenu du régime dérogatoire | Afin de faire face aux conséquences économiques, financières et sociales de la propagation du covid-19, l’indemnité complémentaire (maintien employeur) légalement prévu par l’article L. 1226-1 du code du travail est versée :
Pour ces 2 types d’arrêts, les dispositions dérogatoires s’appliquent :
Ces dispositions dérogatoires s’appliquent jusqu’au 31 août 2020. Nota : En ce qui concerne l’absence de délai de carence, il convient de se rapprocher du décret n°2020-193 du 4 mars 2020, ce dernier ne renvoyant toutefois l’absence de carence qu’aux arrêts de travail liés au covid-19, sans l’étendre aux « autres arrêts ». Une précision de l’administration serait souhaitable à ce niveau, selon nous. | L’ordonnance, sans modifier le contenu du régime dérogatoire, supprime la notion de « Ces dispositions dérogatoires s’appliquent jusqu’au 31 août 2020 ». |
Arrêts de travail concernés | A ce niveau, l’ordonnance du 25 mars 2020 manque de clarté, n’indiquant que la date de fin de l’application des dispositions dérogatoires, à savoir jusqu’au 31 août 2020. | L’ordonnance « précise » le contexte en indiquant que bénéficient du régime dérogatoire du maintien employeur, les arrêts de travail : « en cours au 12 mars 2020 ainsi qu’à ceux ayant commencé postérieurement à cette date, quelle que soit la date du premier jour de ces arrêts de travail, pour les indemnités complémentaires (…). Elles cessent d’être applicables à une date, fixée par décret, qui ne pourra excéder le 31 décembre 2020 ». Toutefois, raison pour laquelle nous indiquons que l’ordonnance « précise » entre guillemets, la lecture stricto sensu de l’ordonnance pourrait faire penser que tous les arrêts de travail en cours au 12 mars 2020 seraient concernés par le régime dérogatoire. Par exemple, un long arrêt de travail ayant débuté en janvier 2020 et toujours en cours le 12 mars 2020 ouvrirait droit au régime de faveur. Là encore, des précisions de l’administration sont attendus, les services de paie pourraient être contraints à de multiples régularisations… |
Aménagement du maintien employeur | L’article 1 indique que : « Un décret peut aménager les délais et les modalités selon lesquelles l’indemnité mentionnée au premier alinéa est versée pendant la période prévue à cet alinéa aux salariés mentionnés aux 1° et 2°. ». Cette indication « ouvre donc la porte » à des modifications concernant les délais et modalités du maintien employeur. | L’article 9 de l’ordonnance indique que : « Un décret peut aménager les modalités de calcul de l’indemnité mentionnée au premier alinéa ainsi que les délais et modalités selon lesquels elle est versée aux salariés mentionnés aux 1° et 2° ». |
Extrait ordonnance n°2020-348 du 15 avril 2020
Article 9
L’article 1er de l’ordonnance n° 2020-322 du 25 mars 2020 susvisée est ainsi modifié :
1° Au premier alinéa, les mots : « , jusqu’au 31 août 2020 » sont supprimés ;
2° Le dernier alinéa est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :
« Un décret peut aménager les modalités de calcul de l’indemnité mentionnée au premier alinéa ainsi que les délais et modalités selon lesquels elle est versée aux salariés mentionnés aux 1° et 2°.
« Les dispositions du présent article sont applicables aux arrêts de travail en cours au 12 mars 2020 ainsi qu’à ceux ayant commencé postérieurement à cette date, quelle que soit la date du premier jour de ces arrêts de travail, pour les indemnités complémentaires perçues par les salariés mentionnés aux 1° et 2° à compter de cette date. Elles cessent d’être applicables à une date, fixée par décret, qui ne pourra excéder le 31 décembre 2020. »
Extrait ordonnance n° 2020-322 :
Article 1
Afin de faire face aux conséquences économiques, financières et sociales de la propagation du covid-19, jusqu’au 31 août 2020, l’indemnité complémentaire mentionnée à l’article L. 1226-1 du code du travail est versée :
1° Aux salariés qui bénéficient d’un arrêt de travail en application des dispositions prises pour l’application de l’article L. 16-10-1 du code de la sécurité sociale, sans que la condition d’ancienneté prévue au premier alinéa de l’article L. 1226-1 du code du travail ni les conditions prévues aux 1° et 3° du même article ne soient requises et sans que l’exclusion des catégories de salariés mentionnées au cinquième alinéa du même article ne s’applique ;
2° Aux salariés en situation d’absence au travail justifiée par l’incapacité résultant de maladie ou d’accident mentionnés à l’article L. 1226-1 du code du travail, sans que la condition d’ancienneté prévue au premier alinéa de cet article ne soit requise et sans que l’exclusion des catégories de salariés mentionnées au cinquième alinéa du même article ne s’applique.
Un décret peut aménager les délais et les modalités selon lesquelles l’indemnité mentionnée au premier alinéa est versée pendant la période prévue à cet alinéa aux salariés mentionnés aux 1° et 2°.
Références
Lire aussi : Ordonnance n° 2020-428 du 15 avril 2020 portant diverses dispositions sociales pour faire face à l'épidémie de covid-19 - Légifrance
Ordonnance n° 2020-428 du 15 avril 2020 portant diverses dispositions sociales pour faire ...
Lire aussi : Rapport au Président de la République relatif à l'ordonnance n° 2020-428 du 15 avril 2020 portant diverses dispositions sociales pour faire face à l'épidémie de covid-19 - Légifrance
Rapport au Président de la République relatif à l'ordonnance n° 2020-428 du 15 avril 2020 portant diverses ...
Lire aussi : Décret n° 2020-193 du 4 mars 2020 relatif au délai de carence applicable à l'indemnité complémentaire à l'allocation journalière pour les personnes exposées au coronavirus - Légifrance
Décret n° 2020-193 du 4 mars 2020 relatif au délai de carence applicable à l'indemnité complémentaire ...
Lire aussi : Ordonnance n° 2020-322 du 25 mars 2020 adaptant temporairement les conditions et modalités d'attribution de l'indemnité complémentaire prévue à l'article L. 1226-1 du code du travail et modifiant, à titre exceptionnel, les dates limites et les modalités de versement des sommes versées au titre de l'intéressement et de la participation - Légifrance
Ordonnance n° 2020-322 du 25 mars 2020 adaptant temporairement les conditions et modalités d'attribution de l'indemnité ...
Lire aussi : Rapport au Président de la République relatif à l'ordonnance n° 2020-322 du 25 mars 2020 adaptant temporairement les conditions et modalités d'attribution de l'indemnité complémentaire prévue à l'article L. 1226-1 du code du travail et modifiant, à titre exceptionnel, les dates limites et les modalités de versement des sommes versées au titre de l'intéressement et de la participation - Légifrance
Rapport au Président de la République relatif à l'ordonnance n° 2020-322 du 25 mars 2020 adaptant temporairement ...
Décret du 16/04/2020
Ce décret est pris pour l’application de l’article 1er de l’ordonnance n° 2020-322 du 25 mars 2020 adaptant temporairement les conditions et modalités d’attribution de l’indemnité complémentaire prévue à l’article L. 1226-1 du code du travail.
Thèmes | Contenu | Références légales |
Absence de carence |
| L 1226-1 CT D 1226-3 CT |
Délai de carence de 3 jours |
| L 1226-1 CT D 1226-3 CT |
Durée indemnisation durant les 12 derniers mois | De façon dérogatoire aux dispositions de l’article D 1226-4 du code du travail, ne sont prises en compte pour le calcul de durée totale d’indemnisation au cours de 12 mois :
| L 1226-1 CT D 1226-4 CT |
Un taux unique de maintien légal | De façon dérogatoire aux dispositions de l’article D. 1226-1 du code du travail, à compter du 12 mars et jusqu’au 30 avril 2020 :
| D 1226-1 CT |
Durée d’application | Ces dispositions dérogatoires s’appliquent aux indemnités complémentaires versées par l’employeur, quelle que soit la date du 1er jour de l’arrêt de travail correspondant :
Lire aussi : Loi de finances rectificative 2020 (2) (no 2820) Amendement n°457 (Rect) - Assemblée nationalehttp://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/2820/AN/457 | |
Abrogation décret | Le décret publié au JO du 17 avril 2020 abroge le décret n°2020-193 du 4 mars 2020 relatif au délai de carence applicable à l’indemnité complémentaire à l’allocation journalière pour les personnes exposées au coronavirus. |
Article 1
L’indemnité complémentaire prévue à l’article L. 1226-1 du code du travail est versée aux salariés mentionnés à l’article 1er de l’ordonnance du 25 mars 2020 susvisée pour les arrêts mentionnés au même article selon les modalités suivantes :
1° Par dérogation aux dispositions du second alinéa de l’article D. 1226-3 du même code, l’indemnité complémentaire est versée dès le premier jour d’absence, à l’exception des indemnités versées au titre des arrêts de travail des salariés mentionnés au 2° de l’article 1er de l’ordonnance susmentionnée ayant commencé entre le 12 et le 23 mars 2020 pour lesquels l’indemnité complémentaire est versée à compter du quatrième jour d’absence ;
2° Par dérogation aux dispositions de l’article D. 1226-4 du même code, ni les durées des indemnisations effectuées au cours des douze mois antérieurs à la date de début de l’arrêt de travail concerné ni les durées des indemnisations effectuées au cours de cette période ne sont prises en compte pour le calcul de la durée totale d’indemnisation au cours de douze mois.
Article 2
Par dérogation aux dispositions de l’article D. 1226-1 du code du travail, à compter du 12 mars et jusqu’au 30 avril 2020, quelle que soit la durée totale d’indemnisation, le montant de l’indemnité complémentaire visée à l’article L. 1226-1 du même code est égal, si le salarié bénéficie d’un arrêt de travail prévu à l’article 1er du décret du 31 janvier 2020 susvisé, en tenant compte du montant des indemnités journalières de la sécurité sociale, à 90 % de la rémunération brute qu’il aurait perçue s’il avait continué à travailler.
Article 3
Les dispositions de l’article 1er du présent décret sont applicables aux indemnités complémentaires versées, quelle que soit la date du premier jour de l’arrêt de travail correspondant :
- pour les arrêts mentionnés à l’article 1er du décret du 31 janvier 2020 susvisé, à compter du 12 mars et jusqu’à la date fixée à l’article 3 du même décret ;
- pour les absences au travail justifiées par l’incapacité résultant de la maladie ou de l’accident, mentionnée à l’article L. 1226-1 du code du travail et au 2° de l’article 1er de l’ordonnance du 25 mars 2020 susvisée, à compter du 12 mars et jusqu’à la date de la fin de l’état d’urgence sanitaire déclaré en application des dispositions de l’article 4 de la loi du 23 mars 2020 d’urgence pour faire face à l’épidémie de covid-19 susvisée.
Article 4
Le décret n° 2020-193 du 4 mars 2020 relatif au délai de carence applicable à l’indemnité complémentaire à l’allocation journalière pour les personnes exposées au coronavirus est abrogé.
Lire aussi : Décret n° 2020-434 du 16 avril 2020 relatif à l'adaptation temporaire des délais et modalités de versement de l'indemnité complémentaire prévue à l'article L. 1226-1 du code du travail - Légifrance
Décret n° 2020-434 du 16 avril 2020 relatif à l'adaptation temporaire des délais et modalités de versement ...
Lire aussi : Ordonnance n° 2020-322 du 25 mars 2020 adaptant temporairement les conditions et modalités d'attribution de l'indemnité complémentaire prévue à l'article L. 1226-1 du code du travail et modifiant, à titre exceptionnel, les dates limites et les modalités de versement des sommes versées au titre de l'intéressement et de la participation - Légifrance
Ordonnance n° 2020-322 du 25 mars 2020 adaptant temporairement les conditions et modalités d'attribution de l'indemnité ...
Lire aussi : Décret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant adoption de conditions adaptées pour le bénéfice des prestations en espèces pour les personnes exposées au coronavirus - Légifrance
Décret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant adoption de conditions adaptées pour le bénéfice ...
Lire aussi : Décret n° 2020-193 du 4 mars 2020 relatif au délai de carence applicable à l'indemnité complémentaire à l'allocation journalière pour les personnes exposées au coronavirus - Légifrance
Décret n° 2020-193 du 4 mars 2020 relatif au délai de carence applicable à l'indemnité complémentaire ...
Décret n°2020-520 du 5 mai 2020
Ce décret modifie le décret du 31/01/2020 et prévoit de mettre fin à la possibilité de bénéficier des indemnités journalières dérogatoires versées pour les salariés dans l’impossibilité de travailler pour l’un des motifs suivants, et qui bénéficient de l’activité partielle à compter du 1er mai 2020 :
- Le salarié est une personne vulnérable présentant un risque de développer une forme grave d'infection au virus SARS-CoV-2, selon des critères définis par voie réglementaire ;
- Le salarié partage le même domicile qu'une personne vulnérable visé au point 1 ;
- Le salarié est parent d'un enfant de moins de 16 ans ou d'une personne en situation de handicap faisant l'objet d'une mesure d'isolement, d'éviction ou de maintien à domicile.
Nota :
- Seuls les travailleurs non-salariés ne pouvant pas être placés en activité partielle (travailleurs indépendants, non-salariés agricoles, artistes auteurs, stagiaires de la formation professionnelle, agents non-titulaires de la fonction publique, gérants de société) pourront continuer à bénéficier de ces indemnités journalières dérogatoires.
Lire aussi : Décret n° 2020-520 du 5 mai 2020 modifiant le décret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant adoption de conditions adaptées pour le bénéfice des prestations en espèces pour les personnes exposées au coronavirus - Légifrance
Décret n° 2020-520 du 5 mai 2020 modifiant le décret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant adoption ...
Fin état d’urgence : les conséquences
La fin de l’état d’urgence sanitaire au 10 juillet 2020 est désormais entérinée suite à la publication de la loi n°2020-856 au JO du 10/07/2020. Des conséquences importantes sont désormais à prendre en considération en paie.
Versement IJSS et maintien employeur
Thèmes | Catégorie arrêt de travail | Traitements à suivre |
Délai de carence IJSS | Arrêt de travail ordinaire | Depuis le 11 juillet 2020, le délai de carence de 3 jours pour le versement des IJSS par la sécurité sociale, s’appliquent désormais à tous les arrêts de travail « ordinaires ». |
Délai de carence IJSS | Arrêt dérogatoire « isolement covid-19 » | Toutefois, ce délai de carence continue d’être supprimé jusqu’au 10 octobre 2020 (délai de 3 mois à compter de la fin de l’état d’urgence sanitaire) pour les arrêts dits « dérogatoires » bénéficiant aux assurés.
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Délai de carence IJSS | Autres « arrêts » dérogatoires liés au covid-19 | Concernant les autres arrêts « dérogatoires » en bénéficient les salariés concernés par l’une des 3 catégories suivantes : 1. Personnes dites « à risque » ; 2. Personnes cohabitant avec des personnes dites à risque ; 3. Garde d’enfants. Depuis le 1er mai 2020, ces personnes sont automatiquement placées en activité partielle, la question du « délai de carence IJSS » ne se pose alors pas. |
Pour information pour ces « Autres « arrêts » dérogatoires liés au covid-19 », le traitement est différent pour les travailleurs indépendants, en séparant les personnes situées dans les départements où l’urgence sanitaire a été prorogé. Etat d’urgence prorogé Les travailleurs indépendants situés dans les 2 zones (Guyane et Mayotte) pour lesquelles l’état d’urgence est prorogé jusqu’au 30 octobre 2020, continuent à bénéficier de la suppression du délai de carence jusqu’au terme de la période. Fin état d’urgence au 10 juillet 2020 Pour les autres travailleurs indépendants situés dans les régions où l’état d’urgence a pris fin le 10 juillet 2020, le délai de carence est rétabli, confirmation a été donnée par le décret n°2020-859 publié au JO du 11 juillet 2020). | ||
Complément employeur | Arrêt de travail ordinaire | Depuis le 11 juillet 2020, en application des dispositions légales, le délai de carence de 7 jours s’applique pour le maintien employeur, qui ne débute donc qu’à compter du 8ème jour d’arrêt de travail. |
Complément employeur | Arrêt dérogatoire « isolement covid-19 | A l’instar des IJSS, le délai de carence légal de 7 jours continue d’être supprimé jusqu’au 10 octobre 2020 (délai de 3 mois à compter de la fin de l’état d’urgence sanitaire) pour les arrêts dits « dérogatoires » bénéficiant aux assurés.
Outre l’absence de délai de carence, s’appliquent également les dispositions dérogatoires suivantes :
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(*) concernant la suspension de la condition d’ancienneté de 1 an, et l’extension du droit au maintien légal employeur, ces 2 dispositions dérogatoires s’appliquent selon nous jusqu’au 31 décembre 2020, la loi n°2020-546, le décret n°2020-637 et le décret n°2020-859 n’ayant apporté aucune modification sur les termes de l’ordonnance n°2020-322 du 25/03/2020 à ce sujet. | ||
Complément employeur | Autres « arrêts » dérogatoires liés au covid-19 | Pour les 3 catégories évoquées plus haut (personnes à risque, cohabitant avec des personnes à risque et gardes d’enfants), la question du maintien employeur ne se pose pas, ces salariés étant placés automatiquement, depuis le 1er mai 2020, en activité partielle. |
Références
Lire aussi : LOI n° 2020-856 du 9 juillet 2020 organisant la sortie de l'état d'urgence sanitaire (1) - Légifrance
LOI n° 2020-856 du 9 juillet 2020 organisant la sortie de l'état d'urgence sanitaire (1)