A la suite d’une demande de congé sabbatique, l’employeur a la possibilité d’opposer un refus.
Les possibilités de refus sont strictement encadrées par le code du travail, seuls les cas suivants permettant de refuser le départ d’un salarié en congé sabbatique :
- L’ancienneté du salarié est insuffisante ;
- Le congé n’a pas la durée exigée par le code du travail ;
- Le départ du salarié aura des conséquences préjudiciables pour l’entreprise (cas qui concerne les entreprises de moins de 200 salariés, et sous réserve d’un avis du comité d’entreprise ou des délégués du personnel).
Article L3142-97
Modifié par LOI n°2008-67 du 21 janvier 2008 - art. 3
Dans les entreprises de moins de deux cents salariés, l'employeur peut refuser un congé pour la création d'entreprise, pour l'exercice de responsabilités de direction au sein d'une entreprise répondant aux critères de jeune entreprise innovante ou un congé sabbatique s'il estime, après avis du comité d'entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel, que ce congé aura des conséquences préjudiciables à la production et à la marche de l'entreprise.
L'employeur précise le motif de son refus, à peine de nullité.
Ce refus est, à peine de nullité, porté à la connaissance du salarié.
Le refus de l'employeur peut être contesté directement devant le bureau de jugement du conseil de prud'hommes.
Le refus motivé de l'employeur est porté à la connaissance du salarié, dans un délai de 30 jours, par lettre recommandée avec avis de réception ou remise contre récépissé.
Notons que le défaut de réponse de l’employeur vaut acceptation de la demande.
Article L3142-98
Créé par LOI n°2008-67 du 21 janvier 2008 - art. 3
L'employeur informe le salarié soit de son accord sur la date de départ choisie par l'intéressé, soit du report ou de son refus.
A défaut de réponse de sa part, son accord est réputé acquis.