Comment rédiger le bulletin de paie d’un salarié concerné par un temps partiel thérapeutique ?

Fiche pratique
Paie Rémunération

Dernière fiche pratique consacrée au temps partiel thérapeutique, nous abordons spécifiquement le sujet qui devrait intéresser en premier lieu les gestionnaires de paie : l’établissement du bulletin de paie.

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Cet article a été publié il y a 7 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.

Point numéro 1 : déterminer la rémunération liée à l’activité du salarié

Il est important de signaler qu’aucune disposition légale ou administrative ne fixe les règles à suivre en la matière.

2 solutions sont ainsi envisageables :

Solution 1

En raison de son activité à temps partiel, l’entreprise décide de traiter la période « non travaillée » du salarié comme une absence en cours de mois. 

Salaire de base (1)

Rémunération contractuellement prévue

Absence du mois (2)

Temps correspondant à la période non travaillée en raison de la mise en place du temps partiel thérapeutique

Salaire brut

Valeur indiquée en zone (1) moins valeur indiquée en zone (2)

Solution 2

L’entreprise de mensualiser le nouveau temps de travail partiel du salarié, en raison de la mise en place du temps partiel thérapeutique.

Imaginons que le salarié exerce son activité à temps partiel thérapeutique, selon un rythme de 15h/semaine, l’entreprise établira alors le bulletin de paie comme suit : 

Salaire de base (1)

Rémunération prévue par l’avenant au contrat de travail : (15h*52semaines/12 mois) soit 65h * taux horaire contractuel

Salaire brut

Valeur indiquée en zone (1)

Quelle est la « bonne » méthode ?

Bien entendu, il n’existe pas de bonne ou mauvaise méthode, mais il semble néanmoins que la méthode « 2 » soit plus facile à traiter pour l’entreprise, vis-à-vis :

  • Du droit aux congés payés,
  • Du calcul des cotisations sociales (notamment en matière de proratisation du PMSS, alors envisageable comme celle d’un salarié sous contrat à temps partiel) ;
  • Du traitement des dispositions de réductions de charges patronales (réduction FILLON, taux réduit AF, CICE, etc.). 

En effet, la méthode « 2 » permet de traiter le salarié comme un autre salarié sous contrat à temps partiel de l’entreprise. 

Point numéro 2 : préserver les droits du salarié

Durant la période de temps partiel thérapeutique, l’entreprise ne doit pas négliger le fait que salarié étant en activité professionnel (certes réduite) ouvre toujours droit :

  • Au calcul de son ancienneté dans les conditions habituelles ;
  • A l’acquisition des jours de congés payés ;
  • Aux primes qui seraient liées à une condition de présence dans l’entreprise ;
  • Au paiement de la participation ou d’une prime d’intéressement ;
  • Aux titres-restaurants (sous réserve que son horaire de travail englobe une pause repas) ;
  • A la prise en charge des frais de transport collectif. 

Point numéro 3 : établir une attestation de salaire

Sous réserve que la CPAM décide de maintenir les IJSS, l’employeur a l’obligation d’établir tous les mois une attestation de salaire.

Cette attestation sera bien entendu différente si le temps partiel fait suite à un arrêt de travail pour maladie ou consécutivement à un accident de travail ou une maladie professionnelle.