Règles d’éligibilité
Questions | Réponses |
Éligibilité à la réduction Fillon | Point numéro 1 : Les règles d’éligibilité à la réduction générale (précisées dans la circulaire DSS/SD5B/2015/99 du 1er janvier 2015) sont inchangées. Point numéro 2 : La réduction générale s’applique, au sein du régime général et du régime des salariés agricoles, aux gains et rémunérations versés aux salariés pour lesquels les employeurs sont soumis à l’obligation d’adhésion au régime d’assurance chômage ; Cette réduction s’applique également aux gains et rémunérations des salariés des entreprises qui sont inscrites au répertoire national des entreprises contrôlées majoritairement par l’État ; Ainsi que des salariés relevant soit des EPIC, soit des sociétés d’économie mixte dans lesquelles ces collectivités ont une participation majoritaire. Point numéro 3 : Les particuliers employeurs sont exclus du bénéfice de la réduction générale. Point numéro 4 : La réduction générale ne s’applique pas aux gains et rémunérations versés aux salariés pour lesquels les employeurs du régime général et du régime agricole ne sont pas soumis à l’obligation d’adhésion au régime d’assurance chômage, même si ces employeurs choisissent d’adhérer à ce régime. Point numéro 5 : Un dispositif dérogatoire s’applique, à compter du 1er janvier 2019 pour les apprentis des entreprises du secteur public industriel et commercial qui seraient affiliés à des régimes spéciaux. Ainsi, ils peuvent, par dérogation expresse prévue à l’article L. 241-13 du CSS, bénéficier des allègements généraux même s’ils ne remplissent pas la condition d’obligation d’affiliation au régime d’assurance chômage. |
Cas des employeurs dont les salariés n’exercent pas leur activité sur le territoire français : salariés détachés | Les salariés exerçant une activité professionnelle à l’étranger, sous le régime du détachement, sont rattachés de manière obligatoire au régime français de sécurité sociale, ainsi qu’au régime d’assurance chômage et au régime de retraite complémentaire. En conséquence, les employeurs de ces salariés peuvent donc bénéficier de la réduction générale, dans les conditions de droit commun, pour ces salariés. |
Cas des employeurs dont les salariés n’exercent pas leur activité sur le territoire français : salariés expatriés | Les employeurs localisés en France mais n’ayant pas l’obligation d’assurer leurs salariés au régime français de sécurité sociale (salariés dits « expatriés ») peuvent cependant avoir l’obligation de les affilier au régime d’assurance chômage, si l’expatriation a lieu hors de l’Union européenne, de l’Espace économique européen ou de la Suisse. Les entreprises peuvent bénéficier de la réduction générale au titre de ces salariés, à compter des périodes d’emploi courant à compter du 1er octobre 2019, et au seul titre des cotisations d’assurance chômage. Le taux de réduction est ajusté en conséquence. |
La réduction Fillon est-elle applicable à Mayotte? | NON. Les dispositions du code de la sécurité sociale ne sont pas applicables à Mayotte sauf disposition contraire. Les employeurs des salariés employés à Mayotte sont redevables de cotisations et bénéficient d’allègements de cotisations spécifiques et ne bénéficient donc pas de la réduction générale (ils ne bénéficient pas non plus de la réduction de la cotisation d’assurance maladie, ni de la réduction de la cotisation d’allocations familiales). |
Les employeurs dont une partie ou la totalité des salariés relèvent de régimes spéciaux sont-ils éligibles à la réduction Fillon ? | La situation de ces employeurs reste inchangée au 1er janvier 2019. Les gains et rémunérations des salariés des régimes spéciaux de sécurité sociale des marins, des mines et des clercs et employés de notaires ouvrent droit à la réduction Fillon si :
L’employeur relevant des autres régimes spéciaux a également la possibilité d’appliquer la réduction générale à ceux de ses salariés qui relèvent du régime général, du régime agricole ou de l’un des 3 régimes susmentionnés, qui sont soumis à l’obligation d’adhésion au régime d’assurance chômage. N’ouvrent pas droit au bénéfice de la réduction Fillon, les employeurs dont les salariés, à l’exception des apprentis, relèvent de régimes spéciaux autre que ceux des mines, des marins et des clercs et employés de notaires ne bénéficient pas de la réduction générale (notamment SNCF, RATP, IEG, Banque de France, Opéra de Paris, Comédie Française). |
Salariés concernés et exclus du dispositif
Questions | Réponses |
Quelles sont les catégories de salariés bénéficiant de taux réduits dont le cumul avec la réduction Fillon est autorisé ? | Sans modification avec le régime en vigueur en 2018, ouvrent droit au cumul de la réduction Fillon avec l’application de taux réduits :
Ce cumul n’est pas autorisé pour les autres populations bénéficiant de taux réduits de cotisations |
Les fonctionnaires détachés auprès d’un organisme ou d’une entreprise privée bénéficient-ils de la réduction Fillon ? | OUI. Les fonctionnaires détachés auprès d’un organisme ou d’une entreprise du secteur privé sont rattachés au régime général, sauf pour le risque vieillesse, et sont soumis à l’obligation d’adhésion au régime d’assurance chômage. Ils sont donc éligibles à la réduction Fillon. |
Les contrats d’apprentissage et de professionnalisation peuvent-ils bénéficier de la réduction Fillon ? | OUI. Les bénéficiaires des dispositifs d’exonérations spécifiques supprimés par la LFSS pour 2019 peuvent bénéficier des allègements généraux, sauf pour ceux non concernés par l’obligation d’adhésion au régime d’assurance chômage, notamment les employeurs publics du secteur non industriel et commercial, pour lesquels le dispositif spécifique est maintenu. Sont concernés les contrats suivants :
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Les salariés au pair rémunérés uniquement par des avantages en nature peuvent-ils bénéficier de la réduction Fillon ? | NON. Rémunérés par des particuliers employeurs, non éligibles au dispositif, les salariés au pair ne bénéficient pas des allègements généraux. |
Formule de calcul
Questions | Réponses |
La formule de calcul de la réduction Fillon est-elle modifiée en 2019 ? | NON. La formule de calcul de la réduction générale, définie à l’article D. 241-7 du CSS, reste identique : (T / 0,6) x [(1,6 x (SMIC annuel / RAB)) - 1] SMIC annuel= smic annuel+ (smic horaire x nombre d’heures supplémentaires ou complémentaires) T est le coefficient maximum de la réduction, qui correspond à la somme des taux de chacune des cotisations soumises à réduction et effectivement dues par l’employeur. |
Le montant de la réduction Fillon doit-il être désormais le résultat de plusieurs calculs en raison du fait qu’elle s’imputera sur des cotisations dues à des organismes de recouvrement différents ? | NON. Le montant de la réduction générale reste le résultat d’un seul calcul basé sur la seule assiette des cotisations de sécurité sociale et sur la rémunération annuelle, par contrat. Le montant est ensuite imputé sur les cotisations dues aux différents organismes de recouvrement selon les règles prévues au VII de l’article L. 241-13 du CSS et précisées dans le décret n° 2018-1356 du 28 décembre 2018. Toutefois, par exception, pour l’année 2019, 2 calculs doivent être effectués par les employeurs ne bénéficiant pas de la réduction générale renforcée dès le 1er janvier 2019 :
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Exemple concret proposé par la présente instruction
En 2019 uniquement, pour une rémunération mensuelle de 1 900 € brut (1,25 SMIC), stable sur l’année, un premier coefficient est calculé sur la base du rapport entre le SMIC (18 255 € en 2019) et la rémunération annuelle (22 800 €).
Ce coefficient est ensuite appliqué à cette rémunération annuelle pour obtenir le montant de la réduction.
Ce premier coefficient est basé sur une valeur T égale à 0,2809 pour les employeurs de 20 salariés ou moins et à 0,2849 pour les employeurs de plus de 20 salariés, sauf en cas d’application de taux de cotisations dérogatoires.
Un second coefficient, complémentaire, est ensuite calculé, toujours sur la base du rapport entre le SMIC et la rémunération annuelle, mais il n’est appliqué que sur la rémunération due pour les périodes d’emploi d’octobre à décembre 2019 (soit 5 700 €).
Ce second coefficient est basé sur une valeur T égale à 0,0405.
Le montant de réduction issu de ce calcul (ou des deux calculs en 2019) est ensuite imputé aux cotisations dues.
Le taux T
Questions | Réponses |
Quelle est la valeur T à retenir pour le calcul du coefficient C de la réduction Fillon applicable aux rémunérations dues au titre les périodes d’emploi courant du 1er janvier au 31 décembre 2019 ? | Dans le cas général, à compter du 1er janvier 2019, les cotisations de retraite complémentaire sont intégrées au champ de la réduction générale, ce qui constitue un renforcement du taux de cette réduction de 6,01 % au niveau du SMIC (soit le niveau des cotisations de retraite complémentaire au 1er janvier 2019), (tandis que les cotisations d’assurance maladie sont réduites de 6 points). Important ! La nouvelle contribution d’équilibre technique (CET) et la cotisation finançant l’association pour l’emploi des cadres (APEC) sont exclues du champ de l’allègement. Cette valeur T s’applique sur les rémunérations dues au titre des périodes d’emploi courant du 1er janvier au 31 décembre 2019. Elle est égale à
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Quelle est la valeur T à retenir pour le calcul du coefficient C de la réduction Fillon applicable aux rémunérations dues au titre les périodes d’emploi courant du 1er octobre au 31 décembre 2019 ? | Dans le cas général, les cotisations d’assurance chômage sont intégrées au champ de la réduction générale au titre des rémunérations dues à compter du 1er octobre 2019, ce qui constitue un renforcement du coefficient maximal de cette réduction de 4,05 % au niveau du SMIC, soit de 10,06 points au total par rapport à 2018, avant prise en compte de la réduction des cotisations d’assurance maladie pour les rémunérations inférieures à 2,5 SMIC. Important ! La cotisation au titre de la garantie des salaires (AGS) et la majoration applicable pour les CDD sont exclues de l’allègement.
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Quelle est la valeur T à retenir pour le calcul du coefficient C de la réduction Fillon applicable aux rémunérations dues au titre les périodes d’emploi courant à compter du 1er janvier 2020 ? | La valeur T à retenir pour les périodes d’emploi courant à compter du 1er janvier 2020 est de :
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Quelles populations bénéficient d’un renforcement anticipé de la réduction Fillon ? | Bénéficient, depuis le 1er janvier 2019, de l’application du coefficient C (dont du taux T) de la réduction Fillon « étendu » aux cotisations de retraite complémentaire ET d’assurance chômage, les salariés suivants : Catégorie 1 : Les salariés qui auraient été éligibles aux exonérations spécifiques suivantes, supprimées par l’article 8 de la LFSS pour 2019, à savoir :
Catégorie 2 :
Nota : En revanche, pour les salariés éligibles aux exonérations spécifiques applicables aux contrats aidés (CUI-CAE), l’entrée en vigueur des allègements généraux renforcés se fait dans les conditions de droit commun. |
Le calcul de la réduction Fillon doit-il se faire contrat par contrat ? | OUI Il existe néanmoins une exception :
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Comment calculer la réduction Fillon d’un contrat CDD renouvelé ou transformé en CDI ? | De façon dérogatoire au principe du calcul « contrat par contrat », si le contrat CDD est renouvelé ou transformé en contrat CDI, la réduction se calcule sur l’ensemble de la période couverte par lesdits contrats. |
Quelle rémunération prendre en compte pour le calcul quand l’assiette des cotisations est différente entre sécurité sociale, retraite complémentaire et assurance chômage ? | Plusieurs situations peuvent conduire à aboutir à l’application d’une assiette de cotisations différente entre sécurité sociale, retraite complémentaire et assurance chômage :
Principes à retenir 1. L’assiette à retenir pour le calcul de la réduction Fillon dans ces situations est toujours l’assiette des cotisations de sécurité sociale telle qu’elle est définie à l’article L. 242-1 du CSS ; 2. En conséquence, les éléments de rémunération faisant partie de l’assiette des cotisations de retraite complémentaire sans faire partie de l’assiette des cotisations de sécurité sociale ne bénéficient pas de l’allègement et ne sont pas non plus retenus pour déterminer le coefficient d’allègement applicable. Pour rappel, certaines assiettes forfaitaires ne s’appliquent pas aux cotisations de retraite complémentaire (artistes du spectacle travaillant pour des employeurs occasionnels, personnels de centres de vacances et de loisirs, formateurs occasionnels, vendeurs par réunion à domicile, vendeurs et colporteurs de presse, personnes exerçant une activité dans le cadre d’une personne morale à objet sportif ou d’une association de jeunesse et d’éducation populaire), mais ces assiettes forfaitaires ne sont jamais cumulables avec la réduction générale. |
Lorsqu’un taux dérogatoire de cotisations de retraite complémentaire est applicable ou lorsque la répartition de ces cotisations entre employeur et salarié diffère de celle de droit commun, quelle valeur T doit être retenue dans la formule de calcul de la réduction ? | Le décret n° 2018-1356 du 28 décembre 2018 prévoit l’adaptation de la valeur T au niveau des cotisations qui sont effectivement à la charge des employeurs, dans la limite des taux de droit commun. Cette disposition s’appliquera notamment aux cotisations de retraite complémentaire, qui peuvent être à un taux supérieur à celui du droit commun. La répartition de la prise en charge de la cotisation entre salariés et employeurs peut également être dérogatoire (40/60 pour le droit commun). Pour la contribution d’équilibre général (CEG), le taux de prise en charge de l’employeur ne peut cependant être inférieur à 60 %. Le montant de la réduction est réduit si la prise en charge globale de l’employeur est inférieure à 60 %. |
Exemples concrets proposés par la présente instruction
Exemple 1
- Pour un employeur portant 70 % d’une cotisation de droit commun à 10,02 %, dont 2,15 % de CEG (NDLR : 2,15% représente le taux global dont la part patronale est de 1,29%), le taux de réduction sera limité pour correspondre à une prise en charge à 60 %, soit 6,01 %.
Nos calculs détaillés
- Le taux global de droit commun sur la tranche 1 est de 7,87 % ;
- L’entreprise applique une répartition dérogatoire : part patronale 70%/ part salariale 30% ;
- Le taux qui sera pris en considération au niveau de la réduction FILLON sera alors 4,72 % (60% de 7,87%, car le taux patronal pris en considération est limité à 60%) (cotisation retraite) + 1,29% (CEG) soit 6,01%.
Exemple 2
- Pour un employeur qui porte seulement 50 % de la part hors CEG (et 60 % de la part CEG), le taux de réduction sera réduit pour correspondre au taux effectif de prise en charge, soit 5,26 % (NDLR : nos calculs aboutissent à un taux effectif de prise en charge de 5,23%).
Nos calculs détaillés
- Le taux global de droit commun sur la tranche 1 est de 7,87 % ;
- L’entreprise applique une répartition dérogatoire : part patronale 50%/ part salariale 50% ;
- Le taux qui sera pris en considération au niveau de la réduction FILLON sera alors 3,94 % (50% de 7,87%) (cotisation retraite) + 1,29% (CEG) soit 5,23%.
Exemple 3
- Si l’employeur applique un taux dérogatoire, à 12,31 % par exemple, avec une prise en charge à 50 % de la part hors CEG, le taux global effectif est de 6,37 %. Le montant de la réduction est limité à 6,01 %, et non 5,26 %.
Nos calculs détaillés
- Une entreprise applique un taux global de cotisation de retraite sur la tranche 1 de 12,31 % (taux dérogatoire au taux minimal prévu) ;
- Et applique une répartition conforme au droit commun, soit part patronale 50%/ part salariale 50% ;
- Le taux qui sera pris en considération au niveau de la réduction FILLON sera alors 6,155 % (50% de 12,31%) (cotisation retraite) + 1,29% (CEG) soit 7,445% mais plafonné à 6,01%.
Les règles d’imputation
Questions | Réponses |
Quelles sont les nouvelles règles d’imputation de la réduction Fillon en 2019 ? | La circulaire rappelle tout d’abord que le « VII de l’article L. 241-13 du code de la sécurité sociale » dans sa version en vigueur à compter du 1er janvier 2019 précise les règles d’imputation de la réduction, compte tenu de son élargissement à des cotisations qui ne sont pas recouvrées par les URSSAF.
La règle générale est que :
Pour celle-ci, le montant de la réduction imputée correspond au montant de la réduction globale déduction faite des réductions imputées sur les autres cotisations. |
Exemple concret
- Soit un salarié dont la rémunération mensuelle, stable sur la totalité de l’année 2019, est de 1 900 € brut.
- Du 1er janvier au 30 septembre 2019, compte tenu de l’effectif de l’entreprise (15 salariés), le 1er coefficient est basé sur une valeur T égale à 0,2809 ;
- Du 1er octobre au 31 décembre 2019, le second coefficient, complémentaire, est ensuite calculé, toujours sur la base du rapport entre le SMIC et la rémunération annuelle, mais il n’est appliqué que sur la rémunération due pour les périodes d’emploi d’octobre à décembre 2019 (soit 5 700 €).
- Ce second coefficient est basé sur une valeur T égale à 0,0405.
- Le montant de réduction issu de ce calcul (ou des deux calculs en 2019) est ensuite imputé aux cotisations dues
- L’entreprise n’applique aucun taux dérogatoire au titre de la retraite complémentaire.
Les calculs de l’année 2019
Nos explications
Période 1er janvier au 30 septembre 2019
- Le montant global de la réduction Fillon est de 250,04 € pour chaque mois ;
- Cette réduction correspond à l’application d’un coefficient C, de janvier à septembre 2019, de 0,1316
C= (0,2809/0,6) *[(1,6*1.521,22 €/1.900 €) *1] = 0,1315675 arrondi à 0,1316
- Ce coefficient C nous permet d’obtenir une réduction Fillon « globale » de 250,04 € (1.900 € * 0,1316).
Cette valeur est dans un 1er temps imputée sur les cotisations dues à l’URSSAF comme suit :
Effectif entreprise | Formule imputation sur les cotisations / contributions dues à l'Urssaf | Montant imputé |
Moins de 20 salariés | 0,2208/0,2809 | 250,04 € * 0,2208/0,2809= 196,54 € |
Puis dans un second temps aux cotisations dues au titre de la retraite complémentaire :
- Montant global réduction Fillon – imputation URSSAF ;
- Soit 250,04 € -196,54 €= 53,50 €
Période 1er octobre au 31 décembre 2019
- Le montant global de la réduction Fillon est de 286,14 € ;
- Cette réduction correspond à l’application d’un coefficient C, d’octobre à décembre 2019, de 0,1506
C= (0,3214/0,6) *[(1,6*1.521,25 €/1.900 €) *1] = 0,1505505 arrondi à 0,1506
- Ce coefficient C nous permet d’obtenir une réduction Fillon « globale » de 286,14 € (1.900 € * 0,1506).
Cette valeur est dans un 1er temps imputée sur les cotisations dues à l’URSSAF comme suit :
Effectif entreprise | Formule imputation sur les cotisations / contributions dues à l'Urssaf | Montant imputé |
Moins de 20 salariés | 0,2208/0,3214 0,0405/0,3214 0,2613/0,3214 | 286,14 € * 0,2208/0,3214= 196,58 € 286,14 € * 0,0405/0,3214=36,05 € Soit un total de 232,63 €, que nous pouvons également obtenir en faisant le calcul suivant : 286,14 € * 0,2613/0,3214= 232,63 € |
Puis dans un second temps aux cotisations dues au titre de la retraite complémentaire :
- Montant global réduction Fillon – imputation URSSAF ;
- Soit 286,14 € -232,63 €= 53,50 €
Questions | Réponses |
Quelles sont les règles d’imputation pour les employeurs éligibles à la réduction Fillon et dépendant d’un autre organisme de recouvrement que l’URSSAF ou l’AGIRC-ARRCO ? | La circulaire rappelle tout d’abord que le « VII de l’article L. 241-13 du code de la sécurité sociale » dans sa version en vigueur à compter du 1er janvier 2019 précise les règles s’appliquant aux employeurs payant une partie ou la totalité de leurs cotisations dans le champ de la réduction générale dégressive à Pôle Emploi, ce qui est notamment le cas des intermittents du spectacle et des expatriés, pour leur cotisation d’assurance chômage.
Dans ces situations, la règle reste la même que dans le cas général :
Le VII de l’article L. 241-13 CSS précise aussi, dans sa version applicable à compter du 1er janvier 2019, que la réduction est imputée en totalité sur les cotisations dues auprès du guichet unique du spectacle occasionnel (GUSO), pour les employeurs payant leurs cotisations à cet organisme. |
Les modalités déclaratives
Questions | Réponses |
Comment déclarer la réduction Fillon pour les cotisations et contributions recouvrées par les organismes du régime général de base ? | Pour la déclaration globale des rémunérations et des cotisations, la réduction générale étendue aux cotisations d’assurance chômage est déclarée au moyen de 2 nouveaux CTP :
Lorsque les employeurs bénéficient de la réduction Fillon étendue aux cotisations d’assurance chômage à compter du 1er octobre, les modalités sont adaptées sur les 2 périodes de l’année. Du 1er janvier au 30 septembre 2019 : Utilisation des CTP actuels, soit :
Du 1er octobre au 31 décembre 2019 : Utilisation des CTP actuels, soit :
Cas particulier Pour les populations éligibles à la réduction générale mais pour lesquelles les cotisations d’assurance chômage ne sont pas collectées par les URSSAF et CGSS, sont alors utilisés les CTP suivants :
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Comment déclarer la réduction Fillon pour les cotisations et contributions recouvrées par les organismes du régime général de base ? (DSN) | Pour la déclaration détaillée des rémunérations au niveau individuel, les modalités de déclaration des montants de la réduction générale sont inchangées. Dans la DSN, au bloc S21.G00.81, seul le montant des déductions sur les cotisations et contributions recouvrées par les organismes du régime général de sécurité sociale est à renseigner sous le code « 018-Réduction générale des cotisations patronales de sécurité sociale ». |
Comment déclarer la réduction Fillon pour les cotisations de retraite complémentaire obligatoire ? (DSN) | La déclaration du montant de la réduction générale qui s’applique aux cotisations de retraite complémentaire obligatoire se fait uniquement sur une base individuelle dans la DSN (bloc S21.G00.81, rubrique 001 de la norme DSN). Dans cette rubrique :
La part de réduction générale relative à la retraite complémentaire ne doit pas être intégrée au bloc 23 destiné aux Urssaf, ni pour les codes 668 et 669, ni pour les codes 671 et 801. Exemple : pour une rémunération annuelle de 23.730,98 € (l’instruction interministérielle annonce une valeur de 23 790,98 €), soit 1,3 SMIC, un premier coefficient de réduction s’applique en 2019 sur la rémunération de l’ensemble de l’année : il est égal à 10,96 %. Le montant de réduction est donc de 2 600,37 €, soit 216,70 € par mois, sous l’hypothèse d’une rémunération constante au cours de l’année. Lors de chaque déclaration, ces 216,70 € sont répartis comme suit : 1. Un montant de 216,70 × (22,48/28,49) = 170,99 €, correspondant à la part URSSAF, est à déclarer, au niveau agrégé sur le CTP 671 jusqu’au 30 septembre puis sur le CTP 668 à compter du 1er octobre, ainsi que, au niveau individuel, au bloc S21.G00.81, sous le code « 018 – Réduction générale des cotisations patronales de sécurité sociale » ; 2. Un montant de 216,70 × (6,01/28,49) = 45,71 €, correspondant à la part AGIRC-ARRCO, est à déclarer, uniquement au niveau individuel, sous le code « 106 – Réduction générale des cotisations patronales AGIRC-ARRCO ». En 2019, un second coefficient de réduction s’applique sur la rémunération des 3 derniers mois.
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Questions | Réponses |
Comment déclarer la réduction Fillon pour les cotisations et contributions recouvrées par les organismes du régime des salariés agricoles ? | Dans le secteur de la production agricole, la réduction Fillon est étendue aux cotisations d’assurance chômage dès le 1er janvier 2019. Les modalités de déclaration des montants de la réduction générale par salarié (bloc S21.G00.81, rubrique 001 de la norme DSN) sont inchangées. Seul le montant des déductions sur les cotisations dues à la MSA est à renseigner sur le code dédié « 018. Réduction générale des cotisations patronales de sécurité sociale ». |
Références
Instruction interministérielle n° DSS/5B/2019/141 du 19 juin 2019, diffusée le 1er juillet 2019, portant diffusion d'un "questions-réponses" relatif à la mise en œuvre de la baisse du taux de cotisations d'assurance maladie et du renforcement de la réduction générale des cotisations et contributions sociales à la charge des employeurs
Lire aussi : Droit national en vigueur - Codes - Légifrance
http://circulaires.legifrance.gouv.fr/pdf/2019/06/cir_44766.pdf