Depuis la loi
La présente fiche pratique vous présente 2 nouveaux dispositifs expérimentaux visant à favoriser l’insertion professionnelle des personnes rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières.
Thèmes | Contenu |
Travail à temps partagé pour des personnes en difficulté d’insertion professionnelle | Entrée en vigueur au 1er janvier 2019 À titre expérimental, jusqu’au 31 décembre 2021 et par dérogation aux articles L. 1252-1 et suivants du code du travail, un entrepreneur de travail à temps partagé peut proposer un contrat de travail à temps partagé aux fins emud’employabilité aux personnes rencontrant des difficultés particulières d’insertion professionnelleuem. Sont concernées les personnes inscrites à Pôle emploi depuis au moins 6 mois :
Comme le travail temporaire, le travail à temps partagé repose sur une relation triangulaire entre l'ETTP, le salarié à temps partagé et l'entreprise cliente (ou « utilisatrice ») :
Définition d’une ETTP (Entreprises de Travail à Temps Partagé) Constitue une entreprise de travail à temps partagé :
Le contrat est un CDI dont le dernier salaire horaire de base sera garanti au salarié pendant les « périodes d’intermission ». Le salarié bénéficiera pendant son temps de travail d’actions de formation prises en charge par l’entrepreneur de travail à temps partagé et sanctionnées par une certification professionnelle enregistrée au RNCP ou par l’acquisition d’un bloc de compétences. L’entrepreneur devra en outre abonder le CPF du salarié à hauteur de 500 € supplémentaires par salarié à temps complet et par année de présence, cet abondement sera calculé à due proportion lorsque le salarié n’a pas effectué une durée de travail à temps complet sur l’ensemble de l’année. L’entrepreneur de travail à temps partagé aux fins d’employabilité communique à l’autorité administrative, tous les 6 mois, les contrats signés, les caractéristiques des personnes recrutées, les missions effectuées et les formations suivies ainsi que leur durée, le taux de sortie dans l’emploi et tout document permettant d’évaluer l’impact du dispositif en matière d’insertion professionnelle des personnes concernées.
L’expérimentation est prolongée jusqu’au 31 décembre 2023, par l’article 15 de la loi em« n° 2020-1577 du 14 décembre 2020 relative au renforcement de l'inclusion dans l'emploi par l'activité économique et à l'expérimentation « territoire zéro chômeur de longue durée », publiée au JO du 15 décembre 2020.em La loi n° 2024-1027 du 15 novembre 2024 visant à poursuivre l’expérimentation relative au travail à temps partagé aux fins d’employabilité, JO du 16, prolonge l’expérimentation jusqu’au 16 novembre 2028.
Elle restreint toutefois le champ des personnes pouvant conclure ce contrat aux :
De nouvelles dispositions favorables aux salariés sont introduites : uArticle L 1252-14 du code du travailu
uArticle L 1252-15 du code du travailu De façon dérogatoire :
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Activité dans une entreprise d’insertion | Entrée en vigueur à compter de la publication du décret Pendant une durée de 3 ans, à compter de la publication d’un décret, une expérimentation est lancée afin d’élargir em« des formes d’insertion par l’activité économique au travail indépendant».em Cette expérimentation concerne :
Cette expérimentation permet à ces bénéficiaires :
Dans le cadre de cette expérimentation, l’État peut conclure des conventions avec des entreprises d’insertion par le travail indépendant prévoyant, le cas échéant, des aides financières.
Article 83 de la loi Le décret, publié au JO du 22 décembre 2018, confirme le lancement de cette expérimentation, et apporte les précisions suivantes :
Pour être candidate au conventionnement d'entreprise d'insertion par le travail indépendant, l'entreprise remplir les conditions cumulatives suivantes em(outre le fait de relever de l’article 1er de la loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l'économie sociale et solidaire):em
La convention conclue avec une entreprise d'insertion par le travail indépendant comporte notamment :
uDurée maximale conventionu
uUn bilan d’activité annuelu L'entreprise d'insertion par l'activité économique au travail indépendant transmet chaque année au préfet ses comptes annuels et un bilan d'activité pour les travailleurs indépendants bénéficiant de l'aide financière. Ce document précise les réalisations en termes de suivi, d'accompagnement social et professionnel, d'encadrement des personnes présentant des difficultés sociales et professionnelles particulières. uContrôle u Le préfet contrôle l'exécution de la convention conclue au titre de la mise en œuvre de l'expérimentation. L'entreprise d'insertion par le travail indépendant lui fournit, à sa demande, tout élément permettant de vérifier la bonne exécution de la convention, la réalité des actions d'insertion mises en œuvre ainsi que leurs résultats. L'entreprise dispose d'un délai de 2 mois pour faire connaître ses observations. uLe préfet peut alors demander le reversement des sommes indûment perçues.u uAide financièreu
uRapport d’évaluationu Le rapport d'évaluation comporte notamment une analyse coût bénéfice permettant d'apprécier une éventuelle généralisation.
Cette évaluation est fondée notamment sur une analyse de la performance, permettant de comparer la pertinence de l'insertion par le travail indépendant au regard des autres dispositifs d'insertion professionnelle.
La loi de finances pour 2022 (Loi n° 2021-1900 du 30 décembre 2021 de finances pour 2022, JO du 31) prolonge la durée de l’expérimentation qui est désormais portée à 5 ans.
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