Gestionnaire de paie : « un job en or »

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Paie Indemnités rupture

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Cet article a été publié il y a 6 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.

C’est ainsi que le qualifie le cabinet international de recrutement spécialisé « Robert Half® » qui, à l’occasion d’un communiqué de presse, propose son palmarès des postes les plus attractifs (Les « Jobs en or » 2017-2018), dont nous avons pris connaissance avec attention (lien permettant d’accéder à cette publication : https://www.roberthalf.fr/presse/les-jobs-en-or-2017-2018

Un poste incontournable

Selon l’analyse de Gaëlle Marre, (Director - OfficeTeam/Robert Half) le poste de gestionnaire est un « incontournable de l’administration de l’entreprise ». 

Information importante, qui confirme ce que beaucoup de recruteurs constatent actuellement, le poste de gestionnaire de paie est soumis à une forte tension sur le marché, « qui manque de profils techniques complets ».

C’est ainsi que certaines entreprises proposent de monter le gestionnaire de paie en compétence, en le formant aux maîtrise des charges sociales.

Sans surprise, l’analyse confirme que le métier de gestionnaire de paie nécessite une volonté de ce dernier de rester à jour en permanence sur les évolutions législatives et techniques.

L’avenir du métier en 2017-2018

Vous le constatez si vous consultez régulièrement nos publications, les « gestionnaires de paie les plus pointus » comme le qualifie le cabinet Robert Half® dans sa publication, deviennent de plus en plus des profils très demandés compte tenu de la « complexification croissante de la législation », sans parler des projets de lois… 

C’est ainsi que les opportunités d’emploi devraient continuer à progresser, les plaçant progressivement en position de force. 

La rémunération 

Voici une partie qui devrait intéresser au plus haut point, les gestionnaires de paie actuellement en poste.

Selon le cabinet Robert Half®, les rémunérations (en progression selon le nombre d’années d’expérience) seraient les suivantes : 

Années d’expérience

Salaire fixe brut annuel

Soit un salaire mensuel de…

0-2 ans

25.000 €-28.000 €

2 083€- 2 333 €

2-5 ans

28 000 €- 32 000 €

2 333 €- 2 667 €

5 ans et plus

32 000 € -36 000 €

2 667 € - 3 000 €

Les fonctions

La publication que nous commentons aujourd’hui recense les différentes fonctions suivantes, qui sont d’ailleurs les nombreuses thématiques abordées dans la cadre de la formation spécifique « Gestionnaire de paie » que nous avions abordée il y a quelques temps sur notre site :

  • La préparation des éléments variables de paie (décomptes des heures supplémentaires, acomptes, absence, primes…) ;
  • L’édition et le contrôle de chaque bulletin de paie ;
  • L’édition de tous les journaux « post-paies » : livre de paie, journal de contrôle, résumé des cotisations et des documents annexes propres à chaque société : suivi des heures, décompte des congés… ;
  • L’établissement de la DSN et des charges sociales ;
  • L’administration du personnel (NDLR : l’entrée/sortie du salarié, la mise à jour du RUP, l’établissement des contrats de travail, la gestion des STC (Soldes de Tout compte, etc.). 

Quel est le profil ?

Le présent communiqué de presse considère qu’il « existe peu de formation paies académiques dédiées ».

Selon nous, ce serait tout de même négliger la formation spécifique et ciblée sur le métier, à savoir celle permettant de délivrer le titre professionnel « Gestionnaire de paie », niveau III (Bac+2). 

Quoi qu’il en soit, 2 profils semblent se dessiner comme suit :

  1. Des profils comptables (comptables uniques ou collaborateur comptable) qui se spécialisent sur la paie ;
  2. Des profils « RH » qui se spécialisent sur la paie. 

Quelques informations bonus Legisocial

Nous achevons notre publication de ce jour, avec quelques réflexions supplémentaires sur le métier de gestionnaire de paie…

Un métier de « passion » 

Même si le terme de « passion » peut sembler fort pour certains, il n’en reste pas moins vrai que les personnes exerçant le métier de gestionnaire de paie doivent l’exercer avec passion.

Sinon, comment résister à ces perpétuels changements, à ce sentiment permanent que « ce qui existe aujourd’hui risque d’être remis en question demain » ?

Ce fort intérêt pour le métier est également nécessaire pour résister à la pression, à la crainte des erreurs (pourtant tellement compréhensibles) d’interprétation d’une loi ou d’une circulaire. 

Des compétences diverses 

Outre les compétences techniques de paie que doit posséder le gestionnaire de paie, il doit également avoir une base juridique et une bonne maîtrise des outils bureautiques (notamment Excel) et une facilité d’utilisation des outils informatiques (messagerie, utilisation d’Internet, paramétrages des logiciels de paie, etc.), encore plus depuis la généralisation de la DSN… 

Un métier d’avenir 

Les faits sont là : le gestionnaire de paie a un grand avenir devant lui.

Les très nombreuses réformes annoncées (sur le code du travail, la formation professionnelle, le chômage, les réductions de cotisations sociales patronales et salariales, etc.) nous font penser que les entreprises, cabinets d’expertise comptable, prestataires de services, créateurs de logiciels de paie vont avoir, plus que jamais, besoin d’avoir des gestionnaires de paie compétents et impliqués à leur côté. 

Référence


Communiqué de presse, Les « Jobs en or » 2017-2018, du 25 septembre 2017, réalisé par le cabinet de recrutement Robert Half®

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Commentaires

JV
jacqueline VIOLA Posté il y a 6 ans
Complètement d'accord avec le commentaire précedent, pour résumé, gestionnaire paie est très loin d'être le job en or surtout s'il est pratiqué dans un cabinet d'expertise comptable.
FS
fghfth sftjsykdsyyjk Posté il y a 6 ans
Cet article a le tort de se trouver un peu éloigné des réalités du terrain.

D'abord, s'il existe effectivement une tension sur ce métier, ce n'est pas pour autant que les recruteurs rémunèrent aux niveaux supposés ici. La grille indiquée est largement usrévaluée (ou alors ce sont des tarifs spécifiquement parisiens...). Baissez facilement vos fourchettes de 2.000 euros/an et vous serez plus dans le vrai.

D'autre part, le travail dissimulé (L. 8221-5 du CT alinéa 2) règne en maitre dans les cabinet d'expertise. La quantité de travail à fournir, la charge de travail imposée, dépassent largement les temps de travail théoriques ; autrement dit, on récolte aisément un volume de travail de 40 ou 42 heures pour un horaire contractuel de 35 heures. De ce fait, encore une fois la rémunération réelle est impactée à la baisse.

Enfin, il ne faut pas oublier que c'est un poste "fusible" : lorsque quelque chose ne va pas dans l'organisation du cabinet ou dans les rapports avec les clients, c'est le salarié qui paie, et au comptant !

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