Cet article a été publié il y a 2 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.
La nouvelle convention collective unique remplace les 76 conventions qui existaient jusqu’alors pour encadrer les relations sociales des 42 000 entreprises et 1,6 millions de salariés du secteur.
Un élagage de premier ordre puisqu’aux 7 000 pages de textes qui avaient fini par s’accumuler depuis 1972, année de signature de la précédente convention succède un document resserré de 231 pages.
La refonte des classifications
Le principal chantier auquel les partenaires sociaux ont dû s’atteler durant ces cinq ans fut celui de la refonte complète de la classification des métiers de la branche.
Adieu les cadres, ouvriers et techniciens tels qu’ils étaient recensés depuis 1972 et bienvenue à une grille inédite, tenant sur une feuille A4 et répertoriant 18 coefficients notés de A-1 à I-18 établis à partir de six critères classants (contre 4 auparavant).
Les entreprises ont désormais deux ans pour faire rentrer l’intégralité de leurs salariés dans cette nouvelle classification.
Un régime de protection sociale de branche
Autre gain pour les salariés : la mise en place d’un régime de protection sociale de branche commun à l’ensemble des 42 000 entreprises adhérentes dont le principe a mis trois ans à être accepté par certains employeurs.
Ouverture des négociations territoriales
Dès la convention nationale signée, un nouveau travail de négociation débute, mais cette fois dans les territoires.
Les chambres territoriales de la métallurgie et les syndicats locaux vont devoir s’asseoir à leur tour à la table des discussions pour négocier des accords autonomes propres à leur territoire.
Si l’ossature générale est fixée par la convention du 7 février, des problématiques locales sont à éventuellement revoir d’ici juin 2024.
Parmi elles, des questions de 13e mois, de jours de congés particuliers, le montant des paniers-repas quotidiens, de primes diverses (liées à l’ancienneté ou à l’acquisition de médailles du travail.
Selon les calculs de la branche, près de 200 000 salariés et 59 territoires sont concernés par ces dispositions particulières.